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PATRONYMES

TRAORÉ

Ultime Partie

TRAORÉ: orthographe au Mali, en Guinée, au Burkina Faso , en Côté d’ivoire.

TRAWALLY : en Gambie , en Sierra Leone, et au Libéria.

Patronyme Mandingue porté par les Malinké, Bamana, sénoufo, Bolon, Marka , Bobo, Dafing, Samogo et les Dioula.
Le nom
TRAORÉ jouit, dans la savane Ouest africaine, d’une universalité plus grande. Les TARAWALLY ont fait le lien entre le Tekrour
et les pays de là- Côte du Bénin.

Avant l’Empire Mandingue La puissance des TRAORÉ était imposante, car leur autorité allait de
Banamba (au Nord de Koulikoro) à l’ouest du pays bobo.

Les TRAORÉ se savent originaires de
Balanzan (cercle de Kangaba), dans le Mandé. D’anciennes
alliances matrimoniales unissent d’ailleurs les KEITA et les TRAORÉ : on
peut rappeler à cette occasion que, dans la légende de Soundiata, la
mère du héros est conquise par deux chasseurs Traoré qui la donnent
en mariage à Naré Famaghan Keita.

Les chefs
TRAORÉ se sont convertis à l’Islam, ajoutant ainsi une nouvelle branche
à leur activité traditionnelle de maîtres des sciences occultes : à Balan-
zan, leur village d’origine, ils étaient gardiens des fétiches. D’autre part, nous avons recueilli
la liste suivante des chefs de colonne ayant combattu avec Soundiata
contre Soumangourou à la bataille de Kirina:
Touramakan TRAORÉ, son frère cadet Dantouma
TRAORÉ.

Les TALLA équivalent de Traoré, fourniront des guides religieux musulmans à tous les pouvoirs qui se sont succédés au Tékrour , depuis le règne des Maana jusqu’à l’almamiyat en passant les régimes des Deniyankés et des Lam Termess. Ils donneront même deux Almamy au Fouta, Mactar Khoudedia TALLA et Racine Selly TALLA.

Migration

L’installation des chefs malinké
TRAORÉ dans la région de Ségou peut raisonnablement être fixée au milieu du
XIIIe siècle, après la disparition de Sosso Soumaoro.

Les chroniques de Ségou signalent qu’ils se réunissaient avec le roi Biton, une fois l’an.
Pendant une semaine, ils siégeaient comme un conseil oeuvrant à la stabilité et la paix sociale.
En outre, à chaque changement à la tête de l’Etat, le nouveau roi leur envoyait des cadeaux
rituels destinés à s’assurer leur soutien.
Au Mali nous les trouvons dans le Gangaran , le Baniakadougou et le Gadougou. Dans les provinces de Sanamadougou, du Dadougou, du Kamiandougou, du
Chiendougou. Les maîtres de Balanzan créé successivement
les villages de Gouenzena, Koumi et Kolokani.
Des TRAORÉ se retrouvent dans les groupes dioulas du Sud. Ce sont
eux qui ont fondé et défendu le royaume de Sikasso au XIXe siècle
(Tieba, Babemba).
Venus de Mandé-Bôlon, une localité située
au sud de Bamako. De Bôlon, ils ont remonté le fleuve (Niger) pour s’établir à Si, dans la
région de Ségou. De là, certains de leurs membres sont descendus vers le nord-est et ont
établis des peuplements à Tièrè (région de Sikasso, Mali), à Téoulé et à Sourou (région de
Bobo-Dioulasso).
Au Burkina Faso on les rencontre d’ordinaire dans la provinces du Kénedougou au sud-ouest TRAORÉ affirment aussi être venus de Si. Ils sont présents dans les villages de Sourou,
de Foulasso, de N’Dana-sud, de Banankoro, de Faramana, de ty et de de Mahon où ils dirigent la chefferie.
Les TRAORÉ venus de Kong se rencontrent essentiellement à Foulasso. Mais ceux-ci ont dû
faire un détour par Kongolikan, tout près de Bobo-Dioulasso, avant d’atteindre leur
implantation actuelle.
En Guinée les TRAORÉ parents des Dembelé sont établis dans le Baleya en compagnie des Sissoko et dans le Kissi Kissi et le Benna où ils comptent parmi les Youla. Ils sont également fixés en assez grand nombre Chez les Toma.
Au Sénégal les TRAORÉ sont installés dans le département de Bakel , dans les villages de Moudery, de Ballou et de Golmy.
En Côte d’Ivoire , La tradition orale de Gbeleban (Kabadougou) l indique