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L’Institut Supérieur des Sciences de la population de l’Université Joseph Ki Zerbo dans le cadre du projet Performance Monitoring for ACTION au Burkina Faso a tenu une rencontre d’échanges avec l’Association des Journalistes et Communicateurs Population et Développement (AJC/PD) sur les modules Planning Familial (PF) et des Violences faites aux Femmes et aux Filles (VFF) ce vendredi 03 février 2023 à Ouagadougou. A l’issu des résultats, il ressort que chez les femmes en âge de procréer au Burkina Faso, 25,7% ont subi des VPI et 16,2% des violences au sein de leurs ménages en 2022 et sur ce, il a été question d’élargir les politiques préventives et la réponse efficace aux violences basées sur le genre (VBG), dont les violences entre partenaires intimes (VPI) et les violences au sein des ménages. Ladite rencontre s’est tenue sous le leadership du Directeur de l’ISSP, Pr Abdramane Soura, du Dr Georges Guella, directeur adjoint de l’ISSP et investigateur du projet PMA et du coordonnateur de l’AJC/PD, Boureima Sanga.

Pr Abdramane Soura, Directeur de l’ISSP lors de son allocution

D’entrée de jeu, il s’est agi pour le Directeur de l’ISSP, Pr Soura Abdramane, de saluer l’AJC/PD pour leur accompagnement dans les activités du projet PMA. Pour lui, le projet PMA a réalisé avec l’appui de ses partenaires des enquêtes portant sur les modules violences faites aux femmes et aux filles et sur la planification familiale sur toutes l’étendue du territoire national entre 2020 et 2022. « Ces thématiques sont d’intérêt national au niveau national car ce sont des phénomènes qui impactent le développement pour lequel nous nous battons. Je reste convaincu que nous aurons une séance de travail riche», a confié Pr Abdramane Soura.

Boureima Sanga coordonnateur de l’AJC/PD,

À sa suite, c’est au coordonnateur du l’AJC/PD, Boureima Sanga qui a pris la parole et remercier à son tour, le DG de l’ISSP pour la confiance accordée à son réseau. Il précise que ce présent cadre d’échanges est la troisième du genre avec l’ISSP.  « Ces types d’échanges permet aux journalistes et communicateurs qui s’intéresse à la santé reproductive d’atteindre leurs objectifs de communication afin de plaider et sensibiliser conséquemment auprès de qui de droit », dixit le coordonnateur AJC/PD – RMAPSEN Boureima Sanga.

Il faut dire que selon les résultats du projet PMA, de nombreuses femmes subissent des violences au sein de leurs ménages et subissent violences entre partenaires intimes. Et chez les femmes en âge de procréer au Burkina Faso, 25,7% ont subi des violences entre partenaires intimes et 16,2% des violences au sein de leurs ménages en 2022.

« Sur le planning familial, il convient de noter que 82% des femmes l’utilise. Sur la disponibilité des contraceptions, il y a des ruptures à raison des retard de livraison ou de commande», a expliqué Dr Yentema Onadja, membre de l’équipe de recherche de la plateforme PMA.

En terme d’implication politique, Dr Georges Guella note que beaucoup de progrès ont été atteints depuis la relance de la planning familial en 2013. « Le besoin est encore perceptible en milieu rural. Il y a encore des efforts à faire. Seulement 42% de l’ensemble des utilisatrices actuelles de méthodes contraceptives ont un conseling complet de la part des prestataires», précisé Georges Gueda, le directeur adjoint de l’ISSP.

Quant au module sur les violences faites aux femmes et aux filles, le présentateur Fiacre Bazié soutient que les femmes sont beaucoup plus concernés. Il ajoute qu’il existe trois sortes de violences faites aux femmes qui sont les violences émotionnelles, physiques et conjugales.
Du reste, il convient de noter que selon le projet PMA, 25,7% des femmes ont subi une violence de la part de leurs partenaires intimes, 32% des femmes du Burkina pratiquent le planning familial au Burkina Faso dans la période 2019 et 1/4 des femmes au Burkina subi au moins un type de violence selon le PMA.