0 5 minutes 3 ans

Dans le cadre d’une étude scientifique sur la culture du Mung Bean et de la Dolique au Burkina Faso, les femmes du projet de Renfoncement  des Capacités et d’Autonomisation de la femme Rurale (Projet-PCRA) basé à Tita dans la commune de ZAWARA ont reçu la visite d’une équipe de l’INERA, le mercredi 13 octobre 2021.  L’objectif de cette visite d’étude est d’évaluer la progression de la plante, ses agissements pendant l’absence des pluies, la taille de ses graines et les insectes qui attaquent la plante afin de trouver une semence améliorée pour le développement de cette culture au Burkina Faso. Ladite visite scientifique s’est tenue sous le leadership de l’ingénieur Serge ZIDA de l’INERA, du premier adjoint au Maire, Boubacar TIENDREBEOGO et du Coordonnateur du Projet-PCRA, Igore NAGALO.

Au Pays des hommes intègres pour combattre la malnutrition et permettre aux agriculteurs de vivre mieux, Le Projet-PCRA depuis quelques années avec des femmes rurales sur les traces du Larlé Naaba Tigré fait la promotion et la culture du Mung Bean et de la dolique. Le Mung Bean et la Dolique sont des légumes asiatiques qui possèdent des qualités nutritives importantes et s’adaptent aux dures conditions climatiques du pays.

Selon l’ingénieur de recherche de l’INERA, Serge ZIDA, il s’agit de sélectionner des variétés de Mung Bean et de dolique tolérantes à la sécheresse afin de renforcer la variété génétique. Il ajoute que le Mung Bean et la dolique vient renforcer le rôle que joue le niébé dans l’alimentation au Burkina Faso. « Nous avons identifié la commune de Zaora sur l’importance du projet-PCRA qui travaille avec les femmes sur la culture du Mung bean et de la dolique et contribue à la vulgarisation de ces semences. D’entrée de jeu, nous pouvons dire que le Mung bean et la dolique peut se développer au Burkina Faso parce qu’elle est très tolérante à la sécheresse et ses feuilles peuvent être comme aliment pour bétails. Merci au Projet PCRA qui nous a permis de réaliser notre étude », a laissé entendre l’ingénieur de recherche de l’INERA.

Pour le premier adjoint au Maire de la commune de ZAWARA, Boubacar Tiendrebeogo, c’est un sentiment de joie qui anime toute la commune. Il précise que la commune est un réservoir agricole de la province du Sanguié et c’est un choix qui fait honneur.

L’objectif du Projet-PCRA est clair. Relever le défi de l’autonomisation de la femme rurale cage du développement harmonieux de la société. A travers la promotion de la culture du Mung Bean et de la dolique, le Projet-PCRA entend améliorer les conditions de vie de la femme rurale et augmenter leurs revenus mensuels.

L’encadreur des femmes du Projet-PCRA, Djibril NAGALO, le Mung bean et la dolique, c’est une variété de semence qui est vraiment méconnue au Burkina qui a les mêmes vertus que le niébé. « On encadre environ 4 000 femmes et elles se sentent bien dans la culture du Mung bean et de la dolique », précise NAGALO.

Quant au coordonnateur du Projet-PCRA, Igore NAGALO, il n’a manqué de soutenir que c’est une évaluation d’une visite commandée de plusieurs variétés de Mung bean et de la dolique afin de savoir la résistance de l’autre par rapport à l’autre. Selon lui, le projet-PCRA est un projet qui vise renforcer de capacité et d’autonomisation de la femme rurale parce que c’est par l’autonomisation que la femme peut changer la société. « Nous avons choisi le Mung bean parce que nous avons un preneur potentiel pour la vente. Il est très riche en alimentation de la famille et ses plantes servent d’embouche pour le bétail. Nous remercions  nos différents partenaires au niveau communal et au ministère de l’agriculture », renchérit le coordonnateur.

Du reste, la culture du Mung Bean et de la Dolique constitue aujourd’hui une alternative pour le développement de l’économie nationale avec l’avènement du changement climatique qui menace la production du Niébé (haricot), très prisé par les burkinabè.

Ismaël KIEKIETA