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Éducation à la Vie Familiale: L’ABBEF sonne l’urgence d’actions collectives et concertées autour d’un forum national


«Selon l’Enquête Démographique et de Santé de l’année 2020, 12% des adolescentes de 15 à 19 ans sont déjà mères ou enceintes de leur premier enfant. Le taux de prévalence contraceptive moderne chez les jeunes femmes de 15 à 24 ans n’est que de 21%.
Une enquête menée au cours de l’année 2021 par l’ABBEF a révélé que seulement 30% des adolescents et jeunes de 15 à 24 ans ont des connaissances adéquates en matière de santé sexuelle et reproductive», a confié le Président du Conseil d’Administration de l’ABBEF, Saïbou Kaboré. D’où tout le bien fondé du forum national de l’Education à la Vie Familiale (EVF) initié par l’ Association Burkinabè pour Bien être Familial (ABBEF), ce mardi 06 Août 2024 à Ouagadougou sur le thème «Enjeux et éducation à la vie familiale et les pratiques socioculturelles qui affectent la santé reproductive des adolescents et des jeunes ». L’objectif étant de trouver une action collective et concertée pour améliorer l’éducation à la vie familiale et les services de santé sexuelle et reproductive. Ledit forum s’est tenue sous le leadership du Président du conseil d’administration, Saïbou Kaboré et du représentant de la directrice de la santé et de la famille, Dr Albert Hien, responsable du bureau des adolescents et des jeunes au Ministère de la santé.


Le forum national sur l’éducation à la vie familiale se veut un cadre précieux de dialogue et de réflexion sur des questions essentielles qui touchent la société, en particulier la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes. Il a pour but d’identifier les préoccupations spécifiques des adolescents et des jeunes, comprendre leurs besoins et leur offrir un accès facile aux services de santé sexuelle et reproductive gage d’un bien-être social.

Et selon le représentant de la directrice de la santé et de la famille, Dr Albert Hien, c’est sans nulle doute dans ce sens que les différents acteurs pourront répondre non seulement à une exigence de santé publique, mais également au renforcement des fondements d’une société plus juste et équitable. A lui d’ajouter qu’aujourd’hui, l’objectif est ambitieux mais crucial. Il soutient qu’il vise à identifier les pratiques socioculturelles qui affectent la santé des adolescents, susciter un débat constructif, proposer des solutions concrètes et établir une feuille de route pour l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des jeunes au Burkina Faso.

Dr Albert Hien, Représentant de la directrice de la santé et de la famille

« Ce forum est aussi une plateforme pour plaider en faveur de l’intégration ou de l’insertion des thématiques de l’Éducation à la Vie Familiale dans les curricula nationaux. Une telle intégration permettra de sensibiliser et d’éduquer les jeunes dès le plus jeune âge, leur offrant ainsi les connaissances et les outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées et responsables concernant leur santé et leur vie. Nous sommes réunis ici pour aborder les questions de croyances, des pratiques socioculturelles et les tabous qui influencent et souvent limitent les choix et les opportunités de nos jeunes. Également, nous savons tous que des pratiques telles que les mariages précoces et les grossesses non désirées ont des répercussions profondes et durables sur la vie des jeunes. Ces défis ne peuvent être relevés sans une compréhension profonde des croyances et des tabous qui les sous-tendent. C’est pourquoi il est vital d’impliquer tous les acteurs : membres de la communauté, jeunes, leaders coutumiers et religieux, parents et représentants d’institutions», a-t-il laissé entendre.

Président du conseil d’administration de l’ABBEF, Saïbou Kabor

Pour le Président du conseil d’administration de l’ABBEF, Saïbou Kaboré, les jeunes représentent 60% de la population burkinabè et leur épanouissement, leur santé et leur bien-être sont donc une priorité pour tous. Il a soutenu que malheureusement Malheureusement, les statistiques sur la santé sexuelle et reproductive de cette tranche de la population sont préoccupantes.

Quelles peuvent être les statistiques préoccupantes?

Selon l’Enquête Démographique et de Santé de l’année 2020, 12% des adolescentes de 15 à 19 ans sont déjà mères ou enceintes de leur premier enfant.
Le taux de prévalence contraceptive moderne chez les jeunes femmes de 15 à 24 ans n’est que de 21%.
Une enquête menée au cours de l’année 2021 par l’ABBEF a révélé que seulement 30% des adolescents et jeunes de 15 à 24 ans ont des connaissances adéquates en matière de santé sexuelle et reproductive.

Selon une étude récente :
Environ 15% des adolescentes âgées de 15 à 19 ans au Burkina Faso sont déjà mères ou enceintes de leur premier enfant ;
Le taux de prévalence des infections sexuellement transmissibles (IST) chez les jeunes de 15 à 24 ans est alarmant, atteignant 6%.

Toute situation qui explique l’urgence une action collective et concertée pour améliorer l’éducation à la vie familiale et les services de santé sexuelle et reproductive.

Dans son allocution, le PCA de l’ABBEF, Saïbou Kaboré a affirmé qu’il s’agira au cours de ce forum d’explorer les croyances, les tabous et les pratiques socioculturelles qui influencent la santé sexuelle et reproductive de nos jeunes. Pour lui, il sera question des débats constructifs, d’identification des besoins spécifiques des jeunes, et de travailler ensemble pour déterminer le rôle de chaque acteur dans l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes.

«Notre objectif est d’élaborer une feuille de route pragmatique et efficace qui guidera nos actions futures, afin de garantir à chaque jeune l’accès à une éducation complète à la vie familiale et à des services de santé adaptés à leurs besoins. Notre rassemblement aujourd’hui est une preuve concrète de notre volonté collective de créer un environnement où chaque adolescent et jeune peut s’épanouir, en pleine conscience de ses droits et de ses responsabilités en matière de santé sexuelle et reproductive. Les enjeux que nous abordons touchent au cœur de notre société, affectant non seulement la santé de nos jeunes mais aussi leur avenir et celui de notre nation», a confié le PCA de l’ABBEF.

Le représentant de la directrice de la santé et de la famille, Dr Albert Hien dans son discours a soutenu que cet évènement est une opportunité de rassembler la communauté, les leaders coutumiers et religieux, les parents, les jeunes et les institutions autour de ces enjeux cruciaux. « C’est ensemble que nous pourrons identifier les solutions les plus adaptées et durables pour améliorer la santé sexuelle et reproductive de nos adolescents et de nos jeunes. Les leaders coutumiers et religieux peuvent apporter leur sagesse et leur influence pour promouvoir des changements positifs dans les comportements et les attitudes. Les parents et les éducateurs peuvent offrir un soutien et une guidance essentiels pour les jeunes. Les représentants des institutions peuvent œuvrer pour des politiques et des programmes qui répondent aux besoins réels des adolescents et des jeunes», a t’il indiqué avant de déclarer ouvert le forum national sur l’éducation à la vie familiale.

A l’issu de ce forum, les recommandations sont entres autres:

-Poursuivre les efforts d’intégration de
I’EVF dans les curricula

-Renforcer les actions de prévention contre le VIH dans les activités quotidiennes

-Sensibiliser les communautés à dénoncer les pratiques néfastes

-Documenter les pratiques socioculturelles néfastes

-Faire une étude sur les besoins actuels des jeunes au Burkina
Faso

Ismaël Kiekieta ✍🏼