La 2e édition du Festival International de Musique pour l’Environnement a officiellement ouvert ses portes ce 14 juin 2024 à Ouagadougou. Portée par L’association African Child project le Festival se tiendra du 14 au 16 juin à l’école Goughin Nord sous le thème «Changement climatique et menaces terroristes : Rôle et responsabilités des citoyens». Ledit festival se tient sous le leadership de l’Artiste Ras Simposh, Boukary Nikiema et Myriam Zongo Dama, géographe et chercheuse à l’Institut de l’Environnement et de Recherches agricoles (INERA). Il faut noter que cette édition est placée sous le haut patronage du ministre d’État, ministre chargé de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo.
Ce festival international de musique pour l’environnement, rassemblera des artistes et des acteurs clé de l’environnement de différents pays à travers le globe (Burkina Faso, Ghana, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal, Maroc, Algérie, Tunisie, Ethiopie, Suisse, Grande-Bretagne, Danemark, Pays-Bas, la France, Italie, USA…). La musique alternera avec du théâtre, des conférences, des panels, des débats, des expositions, une journée de reboisement et le partage d’un repas communautaire avec les déplacés sans oublier un volet sanitaire.
Panel, prestations artistiques et des sensibilisations autour des questions et des enjeux liés à l’environnement. Voici ici décliné toute la quintessence et le bien fondé du FESIME. Le thème de l’édition 2024 «Changement climatique et menaces terroristes : Rôle et responsabilités des citoyens» met l’accent sur la nécessité de trouver des mécanismes pour continuer la sauvegarde de l’environnement dans un contexte sécuritaire difficile pour le Burkina Faso.
A entendre les initiateurs du festival, c’est un cadre de réflexion pour la sauvegarde de l’environnement et des partages d’expérience particulièrement dans contexte de terrorisme. «Le FESIME insiste sur la responsabilité de chaque citoyen à préserver l’environnement et sur la santé de ce qui nous entoure”, a soutenu Ibrahim Simporé alias Ras Simposh, artiste musicien.
Pour Ras Simposh, promoteur du FESIME c’est une nécessité pour chaque citoyen de s’impliquer dans la lutte contre le réchauffement climatique et de s’engager à une “vie écologique”. A l’écouter le Burkina a une population composée principalement d’agriculteurs, une activité est basée sur les cultures de subsistance.
«L’agriculture burkinabè subit le changement climatique de plein fouet. Cette situation est caractérisée par des pluies extrêmes et des vagues de chaleurs extrêmes. Les populations démunies sont les plus vulnérables au changement climatique. Elle ne sont pas généralement préparées à y faire face. La nécessité de se nourrir les pousse à chercher des solutions immédiates comme abattre un arbre afin d’allumer du feu pour la cuisine ou encore abattre un animal sauvage pour se nourrirL’art en général reste un facteur fondamental qui touche à la fois la population citadine et rurale en matière de protection de toutes ces valeurs intrinsèques de notre environnement», a confié Ras Simposh.
Le FESIME va réunir de nombreux acteurs du domaine de l’environnement. Et pour eux, la crise sécuritaire ne doit pas éclipser les questions de protection de l’environnement du pays.
Il faut souligner que Rash Simposh entend, par ses œuvres musicales, contribuer à un éveil des conscience sur la protection de l’environnement.
Selon Myriam Zongo Dama, géographe et chercheuse à l’Institut de l’Environnement et de Recherches agricoles (INERA), il convient d’inviter les populations de toutes les couches à un engagement dans le sens de la protection de l’environnement. «Les changements climatiques sont un problème réel au Burkina. On peut citer les vagues de chaleur dans la région du Centre en mars et avril dernier», a-t-elle confié.
Pour Boukari Nikiema, représentant le ministre d’État, ministre de la communication, patron de la 2e édition, c’est une initiative à saluer et à pérenniser pour non seulement restaurer l’intégralité du territoire national, mais reverdir notre environnement. « Quand on prend le thème, il est d’actualité. Ce thème prend en compte la question de l’environnement et celle du terrorisme. Nous sommes dans une situation sécuritaire compliquée et l’environnement n’est pas en reste, parce que depuis quelques années, nous vivons les changements climatiques. Ces changements bouleversent pas mal de choses dans notre quotidien, dans notre environnement. On en veut pour preuve ces vagues de chaleur qui sont liées au changement climatique. c’est une façon de sensibiliser autour des deux questions essentielles pour le Burkina Faso. C’est quelque chose qu’il faut saluer à sa juste valeur », a-t-il soutenu.
Le FESIME c’est aussi des actions concrètes avec des plantations d’arbres.
Ismaël Kiekieta ✍🏼