Le bureau de l’Organisation Nationale des Commerçants du Burkina (ONACOM-B) a organisé une assemblée générale ce mardi 17 août 2021 a Ouagadougou. L’ objectif de cette assemblée est d’informer l’opinion publique de la dégradation catastrophique du commerce au Burkina Faso. Ladite assemblée a été animée sous le leadership du secrétaire général de l’ ONACOMB, Mahamadou SANFO.
Autour d’une assemblée générale constitutive , l’ONACOM-B s’est interrogée sur la question de savoir pourquoi l’application effective des textes qui régissent le commerce demeure une problématique majeure au ministère. Il s’agit principalement de la loi 012-2013/AN du 07 mai 2013 portant Régime Général des Importations et Exportations au Burkina Faso et la loi 013-2013/AN du 07 mai 2013 portant règlementation de la profession de commerce au Burkina Faso. Selon le décret N°1199/PRESS/MP/MVH/MINEFID/MATD/MJDHPC du 31 décembre 2018 relatif au commerce de distribution au Burkina Faso, à son article 9, il est formellement interdit aux commerçants grossistes et demi-grossiste de vendre directement aux consommateurs finaux, sauf dérogation expresse du ministre du commerce.
L’ONACOM-B constate la dégradation catastrophique du commerce en général et surtout dans son volet distribution qui est assuré par le secteur informel du fait de la concurrence déloyale exercée par les ressortissants hors CEDEAO. « L’ONACOM-B a déjà attiré l’attention du ministère du commerce à plusieurs reprises et plus précisément le cas des vendeurs de carreaux pour lesquels une entreprise chinoise dénommée GIWFORD qui par cette méthode a engagé de gruger nos camarades préalablement importateurs et distributeurs dudit produit depuis les entrepôts de cet opérateur au Ghana. Le ministère du commerce a observé le sujet avec la sourde oreille », a soutenu le SG de l’ONACOM-B, Mahamadou SANFO.
Lors de sa déclaration liminaire, le SG a affirmé que d’autres chinois s’autorisent de louer des maisons d’habitations d’où ils exposent leurs marchandises et reçoivent leurs clients pour réaliser leurs affaires. Pour lui, le ministère a été plusieurs fois informé et continu de manifester la sourde oreille. Ainsi, l’ONACOM-B s’impose le devoir d’inviter les concernés à arrêter immédiatement et définitivement leurs pratiques et de s’accorder au respect des textes en vigueur en matière de pratique commerciale au Burkina Faso.
Du reste, l’ONACOM-B informe à l’autorité que trop c’est trop. Elle affirme que les commerçants finiront par prendre leurs responsabilités.