Dialoguer avec les parties prenantes pour des productions durables
Aussi surprenant que cela puisse paraitre, le secteur du bâtiment, autant qu’il contribue à l’amélioration des conditions de vie, contribue également à la pollution de l’environnement.
Constat : « Le secteur du bâtiment et de la construction a d’importantes répercussions sur l’environnement du fait de sa forte consommation des ressources (sol, matériaux, énergie, eau etc…), sur le niveau des émissions (gaz à effet de serre, particules, déchets) et pour le niveau de pollution ». Selon le Programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains (ONU-HABITAT), l’énergie utilisée par les bâtiments et la construction représente plus d’un tiers (1/3) de l’énergie finale consommée dans le monde et un quart (1/4) des émissions de gaz à effet de serre. La croissance de la population, la croissance rapide du pouvoir d’achat dans les pays émergents et pays en voie de développement, l’augmentation de la surface des bâtiments, etc. pourraient mener à une augmentation de la demande d’énergie des bâtiments de 50 % d’ici à 2050.
Toutefois, le secteur peut jouer un rôle majeur dans l’amélioration de la qualité de l’environnement en adoptant des mesures d’économie d’énergie et pour réduire sa consommation de ressources, recyclant et réduisant les déchets. Le design et les matériaux d’un bâtiment contribuent à la santé, à la sécurité et au confort des personnes.
Pour y parvenir, l’implication des acteurs est un impératif. D’où cet atelier technique sur l’efficacité de l’utilisation des ressources dans le secteur du bâtiment et de la construction au Burkina Faso : Consultation des parties prenantes, organisé conjointement par le ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville, ONU-HABITAT et Global Green Growth Institute (GGGI), Institut mondial pour la croissance verte, sous le thème « Une plateforme pour un dialogue continu ».
La cérémonie d’ouverture dudit a été présidé par le ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, pour qui l’objectif général est d’ « Assurer une appropriation des parties prenantes des enjeux et défis liés à l’utilisation des ressources naturelles et énergétiques dans le secteur du bâtiment et de la construction et leur implication dans la recherche de solutions efficaces et économiquement viables pour l’élaboration d’une feuille de route visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre et la dégradation de l’environnement dans le secteur ».
Les participants, issus des départements ministériels, des universités, des organisations socio-professionnelles, des entreprises de construction, des agences des Nations Unies et des organisations internationales, ont toute la journée du jeudi 14 octobre 2021 pour sortir des propositions fortes dans le sens de la mise en place d’une alliance nationale burkinabè pour le secteur du bâtiment et de la construction.
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DCPM/MUHV