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«L’attention de la CNLF a été attirée par des pratiques frauduleuses sur des questions de fausses déclarations opérées par des individus aux pratiques peu orthodoxes en la matière, entre les actes de dédouanement et d’immatriculation de véhicules. A ce stade des opérations nous avons pu identifier plus de mille (1000) véhicules dans cette situation irrégulière». C’est autour d’une conférence de presse organisée ce mardi 30 avril 2024 à Ouagadougou que la COORDINATION NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE (CNLF) l’a annoncé à l’opinion publique.


La CNLF avec à sa tête Yves KAFANDO vient de porter un coup de massue aux hors la loi qui s’adonnent à des pratiques frauduleuses sur les opérations de dédouanement des véhicules. En effet, la coordination a mis la main sur des véhicules non dédouanés avec des plaques d’immatriculation en circulation. Toutes pratiques qui portent préjudice sur le budget de l’État burkinabè.

Et pour le Coordonnateur Général, Yves Kafando, cette pratique de fraude n’a pas indexé l’immatriculation mais le dédouanement. Il ajoute que le Ministère du transport n’a pas le moyen de vérifier le dédouanement. « C’est dans le cadre de nos contrôles à la fraude douanière que nous avons pu identifier ces véhicules en situation irrégulière. Tous ceux qui sont dans cette situation irrégulière ne peuvent pas échapper. Toutes les véhicules sont stationnés au Camp CRS et à Bobo Dioulasso. Toutes les catégories de véhicules sont concernées. Le préjudice subi n’est pas établi mais nous pouvons nous prononcer sur une moyenne de moins d’un milliard. Cette pratique existe depuis plus de 10 ans. L’enquête n’est pas encore bouclée», a confié Yves Kafando.

A la question de savoir quelle mesure faut-il prendre pour lutter efficacement contre cette fraude, le Coordonnateur Général, Yves Kafando soutient qu’il faut un Park automobile surveillé. « Les importateurs de véhicules France au-revoir sont parké un peu partout au pont Kadiogo, à Goughin, à Bobo. Dans cette situation le contrôle s’avère difficile», a laissé entendre le coordonnateur.

La situation est claire, il y a donc là un manque énorme à gagner par le Trésor public et la CNLF s’est engagée à faire réparer le tort subi par l’Etat. Tous les propriétaires des véhicules saisis vont devoir régulariser leur situation, en sus des amendes qui leurs seront appliquées au profit de la nation entière. Par ailleurs des recommandations fortes seront faites et adressées à l’autorité compétente qui en déciderait de la nouvelle conduite à tenir pour optimiser les recouvrements dus.
La CNLF ne cesse de rappeler son serment ; celui de traquer partout les fraudeurs et tous ceux qui font perdre illégalement des ressources à l’Etat par leur perfidie.

«Le Burkina Faso nouveau que nous appelons de tous nos vœux ne s’accommode pas des louvoiements, de la déloyauté et de l’enrichissement illicite. Faisant mienne cette invite du Président de la Transition, je voudrais humblement rappeler que chaque burkinabè devrait s’évertuer à incarner certaines vertus comme l’intégrité, la dignité et la rectitude, en cette étape cruciale de notre devenir collectif», a affirmé le coordonnateur pour clore sa déclaration liminaire.

Ismaël Kiekieta ✍🏼