Excellence Monsieur le PrĂ©sident de la 78e Session de lâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale des Nations Unies ;
Excellence Monsieur le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de lâOrganisation des Nations Unies ;
Distinguées personnalités ;
Au nom de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORĂ, PrĂ©sident de la Transition, Chef de lâĂtat, recevez les salutations fraternelles du Peuple et du Gouvernement du Burkina Faso.
Au nom du Peuple BurkinabĂš, je mâincline respectueusement sur la mĂ©moire des grands leaders dans le monde qui ont fait rĂȘver et espĂ©rer dâune sociĂ©tĂ© humaine juste et Ă©quitable Ă travers leur engagement, dĂ©termination et esprit de sacrifice. Je cite notamment :
– FidĂšle CASTRO de Cuba ;
– Patrice Emery Lumumba du Congo ;
– KwamĂ© NâNkrumah du Ghana ;
– Modibo KEITA du Mali ;
– Ruben Um NyobĂ© et FĂ©lix MoumiĂ© du Cameroun ;
– Sylvanius OLYMPIO du TOGO ;
– Che Guevara de lâArgentine ;
– Martin Luther King et Malcolm X des Ătats-Unis dâAmĂ©rique ;
– Nelson Mandela de lâAfrique du Sud ;
– Jomo Kenyatta du Kenya ;
– Amilcar Cabral de la GuinĂ©e Bissau et des Ăźles de Cap Vert ;
– Marien Ngouabi du Congo Brazzaville ;
– le Capitaine NoĂ«l Isidore Thomas SANKARA du Burkina Faso ;
– Etc.
Ces leaders ont Ă©tĂ© pour la plupart, exĂ©cutĂ©s de façon violente, et dâautres, assassinĂ©s Ă travers le feu des prisons et des empoisonnements. Leur seul crime a Ă©tĂ© pour chacun dâeux lâincarnation des rĂȘves, des ambitions, de lâespoir des peuples meurtris, violĂ©s, violentĂ©s et pillĂ©s !
Monsieur le Président ;
Ma prĂ©sence Ă cette tribune Honorable des Nations Unies, au nom du Burkina Faso, Pays des Hommes intĂšgres, nâest pas pour Ă©riger des murs de lamentations. Je ne suis pas non plus lĂ pour vous livrer un discours de convenance. Mais jâai Ă©tĂ© plutĂŽt mandatĂ© en sacrifice pour vous dire que le mensonge dâĂtat, lâhypocrisie diplomatique, la boulimie du pouvoir, la recherche effrĂ©nĂ©e du gain, lâesprit dĂ©moniaque de domination et dâexploitation de lâHomme par lâHomme sont les vraies plaies qui gangrĂšnent notre vivre ensemble et font courir toute la sociĂ©tĂ© Ă sa perte, y compris donc notre organisation, lâONU.
1. Son Excellence Monsieur Antonio Guterres, SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de lâOrganisation des Nations Unies (ONU) ;
2. Son Excellence Monsieur Joe Biden, Président des Etats-Unis ;
3. Son Excellence Monsieur Dennis Francis, ReprĂ©sentant permanent de la TrinitĂ©-et-Tobago auprĂšs des Nations-Unies, Ă©lu PrĂ©sident de la 78Ăš Session de lâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale.
4. Son Excellence Monsieur Luiz Inacio Lula da Silva, Président de la République fédérative du Brésil ;
Permettez-moi de reprendre ici des parties de vos discours respectifs prononcĂ©s Ă cette mĂȘme tribune Ă lâouverture de cette 78e session :
Primo : « Nous sommes dans un monde sens dessus-dessous ! Des cadavres jonchent les plages oĂč des milliardaires se prĂ©lassent » ;
Secundo : « Nous sommes à la croisée des chemins. Nous avons une cause commune à savoir, léguer à nos enfants un monde avec un bon climat social. » ;
Tertio : « Malgré les difficultés, nous pouvons nous en sortir ; ce ne sont pas les capacités qui manquent mais la volonté politique. Si non, nous pouvons apporter le progrÚs et la paix pour tous » ;
Quarto : « Il y a dissonance entre les discours et les pratiques, les faits. Le Conseil de SĂ©curitĂ© de lâONU est paralysĂ©. LâONU doit assumer ses fonctions dâun monde solidaire et Ă©quitable conformĂ©ment aux principes Ă©dictĂ©s dans la Charte. Cela suppose quâon ait le courage de lutter contre les inĂ©galitĂ©s ».
La quintessence des expressions de ces quatre hautes personnalitĂ©s signifie clairement que les inĂ©galitĂ©s dans le monde sont voulues, si non quâavec un minimum de courage et de volontĂ© politiques nous pouvons, Ă dĂ©faut de les Ă©radiquer, les amenuiser Ă leur congrue expression !
En effet, chaque annĂ©e les discours pleuvent au mĂȘme titre que les promesses et engagements. Les preuves de la dissonance entre les discours et les faits sur ces questions de principes contenus dans la Charte de lâONU dont la justice, lâĂ©galitĂ©, la dignitĂ©, lâintĂ©gritĂ©, le droit Ă lâautodĂ©termination, la souverainetĂ© des Ătats, lâinviolabilitĂ© du territoire et le respect du droit international sont ce qui se passe en Libye, dans le Sahel (prĂ©cisĂ©ment sur le Niger) et sur la crise entre la Russie et lâUkraine.
Dâabord, en Libye, suite Ă cette catastrophe diluvienne, des milliers de vies ont Ă©tĂ© fauchĂ©es. Pour badigeonner nos consciences de tranquillitĂ© transparente, chaque Nation se prĂ©cipite pour prĂ©senter sa compassion, sa solidaritĂ©. Câest certes pour donner lâimpression que nous vivons en sociĂ©tĂ© et que nous dĂ©fendons des valeurs. LâhonnĂȘtetĂ© intellectuelle recommande et lâhistoire des consciences nous reflĂštent que nous devons prĂ©senter nos sincĂšres excuses au peuple Libyen pour avoir Ă©tĂ©, collectivement et individuellement, par passivitĂ© condamnable ou par complicitĂ© active et inacceptable, aux cĂŽtĂ©s des bourreaux qui ont Ă©tĂ© la premiĂšre catastrophe anthropique en Libye. Câest cette catastrophe qui a mis la Libye Ă genoux en la saccageant et tuant son guide, avant que les eaux du dĂ©luge ne viennent lâendeuiller davantage. Et malheureusement, Ă la tĂȘte de cette catastrophe humaine Ă©taient lâONU sous la rĂ©solution 19-70 et le silence coupable voire la complicitĂ© de la CEDEAO et de lâUnion Africaine. Cette macabre intervention, avec la France de Nicolas SARKOZY en tĂȘte, a liquidĂ© le guide libyen le Colonel Mouammar Kadhafi, le 20 octobre 2011. Si les condolĂ©ances au peuple Libyen avaient un minimum de bon sens et sans hypocrisie, cette diplomatie macabre nâaurait jamais lieu autour du cas du Niger pour y crĂ©er une Libye bis.
Ensuite, pour preuves que les relations internationales sont teintĂ©es dâune haute hypocrisie diplomatique dĂ©nudĂ©e de conscience, de morale, de dignitĂ©, dâintĂ©gritĂ©, de justice donc de paix, ce sont encore les mĂȘmes gesticulations dans un alignement scandaleusement mortifĂšre qui sâagitent comme des fauves autour de leur proie blessĂ©e pour la dĂ©vorer.
Aujourdâhui, nous avons fait le constat malheureux que contrairement aux discours de profession de bonne foi prononcĂ©s Ă cette haute tribune de lâONU invitant au respect de la charte de lâONU et du droit international, les dirigeants reprĂ©sentant le peuple frĂšre du Niger ont Ă©tĂ© pratiquement interdits dâaccĂšs au siĂšge des Nations Unies.
Le Burkina Faso condamne fermement cette manĆuvre sordide qui relĂšve de pratiques moyenĂągeuses. Cela ne peut Ă©videmment se faire que par des esprits en perte de valeur essentielle pour toute vie harmonieuse en sociĂ©tĂ©. De ce fait, nous renchĂ©rissons pour dire que lâONU ne doit en aucun cas ĂȘtre un instrument dans les mains dâun quelconque pays.
Les leaders panafricanistes qui se sont battus pour lâunitĂ© africaine, nos grands-parents qui sont tombĂ©s dignement sous les balles assassines des colons, les dignes fils africains qui se sont sacrifiĂ©s pour lâhonneur sur le continent et qui ont luttĂ© ferrocement contre la traĂźtre nĂ©griĂšre et le nĂ©ocolonialisme ont eu leur sommeil de guerriers perturbĂ© pour avoir entendu quâune poignĂ©e dâenfants Ă©garĂ©s de lâAfrique tiennent le Niger tel une boule de coton Ă lâenvahisseur afin quâil y mette le feu. Oui, cher Continent Africain, une poignĂ©e de tes enfants a dĂ©cidĂ© de tâhumilier et de te vilipender Ă travers le mensonge Ă©hontĂ© dâĂtat en commençant par le Niger. Par consĂ©quent, je lance un appel vibrant et solennel aux peuples Senegalais, Beninois, NigĂ©rian, GhanĂ©en, Tchadien, Ivoirien, Comorien, Bissao-GuinĂ©en et tous les peuples dâAfrique Ă se mobiliser davantage dans la fraternitĂ© et la solidaritĂ© africaine afin dâĂ©viter que les impĂ©rialistes mettent le feu au Niger comme le cas de la Libye.
Monsieur le PrĂ©sident de la 78e Session de lâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale;
Monsieur le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de lâONU ;
Distinguées personnalités en vos grades, titres et rangs respectifs;
Jâinsiste Ă cette tribune de lâONU et devant le monde entier que la CEDEAO, lâUnion africaine et lâONU doivent impĂ©rativement se muer en des organisations vĂ©ritables des peuples en lieu et place de structures dâune minoritĂ© de Chefs dâEtat. Elles ne doivent pas ĂȘtre utilisĂ©es et instrumentalisĂ©es pour dĂ©stabiliser des Pays frĂšres en assassinant leurs leaders. Ce nâest quâĂ ce prix que la Charte de lâONU et le droit international auront un sens !
Enfin, parlant de la Charte de lâONU et du Droit international, un conflit entre la Russie et lâUkraine est entretenue et voulue par certaines autres puissances.
Ainsi, plusieurs Pays occidentaux notamment les Ătats-Unis et lâUnion EuropĂ©enne y ont dĂ©versĂ© toute sorte de soutiens notamment militaires. Les populations civiles ukrainiennes engagĂ©es comme volontaires dont certains pilotent mĂȘmes des chars sont fĂ©licitĂ©es et traitĂ©es de patriotes.
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso font face Ă une guerre qui leur a Ă©tĂ© imposĂ©e par lâimpĂ©rialisme sous le couvert de terroristes de tous acabits (AQMI, DAESH, JNIM, etc.) semant terreur et dĂ©solation. MalgrĂ© lâexistence de cette mĂȘme Charte des Nations Unies avec ses principes dâĂ©galitĂ©, de justice dâune part et dâautre part du mĂȘme droit international invoquĂ© Ă cette tribune de lâONU, il y a nettement un fossĂ© abyssal dans le traitement des questions. En effet :
Prenant le cas du Burkina Faso, les populations civiles face aux incursions barbares et meurtriĂšres des terroristes ont dĂ©cidĂ© de sâengager aux cĂŽtĂ©s des Forces de DĂ©fense et de SĂ©curitĂ© (FDS). Ces populations ainsi engagĂ©es, formĂ©es et encadrĂ©es par les FDS sont appelĂ©es des Volontaires pour la DĂ©fense de la Patrie (VDP). Ainsi, au Burkina Faso, nous avons 58 000 VDP dont 42 000 VDP Communaux et 16 000 VDP Nationaux qui combattent sur tous les fronts aux cĂŽtĂ©s des FDS, formĂ©s-encadrĂ©s-orientĂ©s par elles. Celles-ci nâagissent que sur instruction et surveillance des FDS et conformĂ©ment Ă des textes rĂ©glementaires en vue de protĂ©ger leurs vies et leurs biens. Ce sont ces Patriotes que certains chefs dâĂtat de la CEDEAO et de lâUnion Africaine, sur instrumentalisation de puissances impĂ©rialistes capitalistes, tentent de faire croire Ă la CommunautĂ© internationale que ce sont des milices : câest cela le mensonge Ă©hontĂ© dâĂtat !
Monsieur le Président ;
Si la communautĂ© internationale Ă©tait honnĂȘte et sincĂšre dans son engagement contre le terrorisme, il ne perdurera point de sorte Ă ce que des populations civiles sâengagent et se forment pour assurer leurs propres dĂ©fenses. Parlant dâun manque de franchise de cette CommunautĂ© internationale, voici des exemples :
PremiĂšrement, lorsque le Mali, le Burkina Faso, le Niger et dâautres pays se sont organisĂ©s sur leurs frontiĂšres communes en mutualisant leurs forces pour faire face au terrorisme, la France est venue de nulle part imposer son instrument quâest le G5 Sahel.
Aujourdâhui, la CEDEAO qui a subitement une force dâintervention pour rĂ©tablir des dĂ©mocraties a annoncĂ© un apport de 2 milliards de dollars US. Mais de la crĂ©ation de cette G5 Sahel jusquâĂ sa propre vaporisation, cette CEDEAO nâa pu dĂ©bourser que 25 millions de dollars US. OĂč est donc le sĂ©rieux dans la dĂ©fense des vies humaines prĂŽnĂ©e par la DĂ©claration universelle des droits de lâHomme et des Peuples.
DeuxiĂšmement, le Burkina Faso subit des sanctions cyniques suite au coup dâĂtat du 30 septembre 2022. Cette nĂ©buleuse dite CommunautĂ© internationale, sous lâimpulsion de la France qui est passĂ©e par ses valets locaux en Afrique a tentĂ© dâabord de faire nommer un Premier ministre au Burkina Faso en vain, ensuite ils sont passĂ©s Ă lâimposition de ministres dans des postes stratĂ©giques au sein du Gouvernement BurkinabĂš en vain et enfin ils ont nĂ©gociĂ© le maintien des relations afin que le Capitaine Ibrahim TRAORE mette en Ćuvre tout ce quâils dĂ©cideront, condition sine qua non dâune durĂ©e Ă souhait au pouvoir. Lâayant aussi refusĂ© au nom de lâintĂ©rĂȘt supĂ©rieur de son Peuple, une avalanche de mesures rĂ©pressives, de menaces, de tentatives de coups dâĂtat, manĆuvres immorales sont en Ă©laboration dans des laboratoires criminels. Et malheureusement, toutes ces manĆuvres et missions macabres sont pilotĂ©es en marionnettes tĂ©lĂ©guidĂ©s par des personnages de couloirs prĂ©sidentiels africains.
Câest ainsi que mĂȘme cette fameuse initiative dâAccra sans le Mali nâa pas fait long feu.
TroisiĂšmement, en plus des coupures dâaides, dâannulation de conventions de formations de nos Forces de DĂ©fenses et de SĂ©curitĂ© (FDS), nous assistons au blocage de notre matĂ©riel militaire commandĂ© avec la sueur de nos compatriotes, toujours sous lâimpulsion de la France.
En exemple, pour les vecteurs aĂ©riens nĂ©cessaires pour le contrĂŽle et la dĂ©fense du territoire, nous avons eu un contrat avec le BrĂ©sil dont la Licence dâArme devait provenir de la Belgique, et le systĂšme de Navigation et de Tir ainsi que des Cameras des Ătats-Unis dâAmĂ©rique, puis un Moteur du Canada. Ces moyens sont aujourdâhui fallacieusement et cyniquement bloquĂ©s. Vous parlez de DĂ©fense de Droits Humains Ă cette tribune de lâONU, je vous invite donc Ă nous livrer incessamment nos Armes pour la dĂ©fense et la protection de nos populations meurtries. En tout Ă©tat de cause, vous ĂȘtes solennellement saisis et si rien nâest fait, lâhistoire vous tiendra responsable de non-assistance Ă personnes en danger !
Monsieur le PrĂ©sident de lâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale ;
Monsieur le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de lâONU ;
ChĂšres personnalitĂ©s dotĂ©es toujours dâun minimum de bon sens;
Ce tableau peu reluisant de cette communautĂ© internationale caractĂ©risĂ© par la non-assistance Ă Ătat en proie au terrorisme, lâhypocrisie internationale, la suprĂ©matie de quelques puissances au sein de lâONU, la complicitĂ© au pillage de lâAfrique, etc. ne commande-t-il pas la traduction de cette communautĂ© internationale devant la CPI ?
En un mot, notre sĂ©curitĂ© sera assurĂ©e par nous-mĂȘmes en prioritĂ© et non par quelquâun dâautre.
Sur la question de la prĂ©sence de WAGNER au Burkina Faso chantĂ©e par une certaine presse tĂ©lĂ©guidĂ©e depuis lâElysĂ©e, je repondrai ceci :
Oui, Monsieur le PrĂ©sident, câest nous les WAGNER du Burkina Faso ! Oui, ces braves FDS et VDP sont les WAGNER du Burkina Faso !!
Par consĂ©quent, du haut de cette Tribune de lâONU qui magnifie le sacrifice de tout patriote au nom de lâintĂ©rĂȘt national, je salue vivement la mĂ©moire de tous ceux qui sont tombĂ©s les armes Ă la main et magnifie le courage et lâintĂ©gritĂ© de ceux qui sont toujours en vie et foncent inexorablement et de façon sacrificielle vers la victoire de notre peuple et la sauvegarde de notre Patrie.
Au lieu de nous aider Ă arrĂȘter cette saignĂ©e humaine, ce sont des accusations fallacieuses, des mensonges Ă©hontĂ©s dâĂtat englobĂ©es dans une diplomatie dâhypocrisie et des menaces voilĂ©es pour nous indiquer des partenaires Ă frĂ©quenter et des conduites Ă tenir ! Nous disons non !
Au nom de la mĂȘme Charte des Nations Unies et du Droit International que vous Ă©voquez tous et toutes ici Ă cette Tribune, les peuples Africains en GĂ©nĂ©ral et SahĂ©liens en particulier sont rĂ©solument engagĂ©s Ă assumer absolument et pleinement leur Ă©mancipation totale pour un progrĂšs social vĂ©ritable. Ainsi, le Burkina Faso liera de façon souveraine ses partenariats avec qui il veut et achĂštera ses moyens de dĂ©fense avec qui il veut ! Quâun pays sâappelle Russie, Iran, Turquie, AzerbaĂŻdjan, Cuba, Nicaragua, CorĂ©e du Nord, le Burkina Faso y achĂštera et y vendra librement ses produits sans intermĂ©diaire encore moins une autorisation de qui que ce soit ; et cela, advienne que pourra !
Monsieur le PrĂ©sident de lâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale ;
Monsieur le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de lâONU ;
ChĂšres personnalitĂ©s dotĂ©es toujours dâun minimum de bon sens;
Parlant toujours dâhypocrisie et de mensonge dâĂtat, dans cette question de lutte contre le terrorisme en GĂ©nĂ©ral et dans le Sahel en particulier, voici dâautres faits que vous nâignorez certainement pas et jâen suis certain :
Primo, dans le Sahel nous avons prĂšs dâune dizaine de milliers de soldats dâarmĂ©es Ă©trangĂšres composĂ©s en majoritĂ© de soldats français mais Ă©galement des soldats amĂ©ricains, allemands, italiens, etc. avec des armes, des matĂ©riels volants et de surveillance des plus sophistiquĂ©s au monde et malgrĂ© tout, personne ne voit des colonnes de centaines de terroristes se dĂ©placer pour aller servir la dĂ©solation et la mort, souvent avec des armes inimaginables.
Au Mali, au Niger et au Burkina Faso, il nây a ni usine de fabrique dâarmes ni de munitions. Qui recrute donc ces terroristes ? Qui les entrainent ? Qui les dotent en permanence ? Qui les nourrit et avec quels moyens ? Croyez-vous Ă cette philanthropie au nom de laquelle des occidentaux vont envoyer leurs militaires au Sahel mourir pour les beaux yeux des SahĂ©liens ? Si oui, quâest ce qui justifie les Ă©nervements et autres gesticulations diplomatiques dĂšs quâon dit Ă la France de dĂ©guerpir militairement?
La vraie raison, ce sont les ressources du sous-sol au Sahel ! En effet, lâAssemblĂ©e nationale française a votĂ© la loi n°057-7-27 du 10 janvier 1957 paru dans le journal officiel de la RĂ©publique Française du 12 janvier 1957 portant crĂ©ation de lâOrganisation Commune des RĂ©gions Sahariennes (OCRS) qui regroupe des parties du Mali, du Burkina Faso, du Niger, de la Mauritanie, de lâAlgĂ©rie, etc. Cette zone nâa jusque-lĂ pas dâĂ©gale dans le monde en termes de richesses du sous-sol. A titre dâexemple, la nappe phrĂ©atique la plus importante va de la Mauritanie Ă la Somalie en passant par le Mali, lâAlgĂ©rie, la Libye, le Niger, etc. Le journal le Monde du 23 juillet 1957 avançait le chiffre de 6 Ă 7 millions de tonnes de pĂ©trole comme production potentielle annuelle du Sahara. En plus de ces ressources naturelles, nous avons lâuranium, lâor, le cobalt, le zinc, le diamant, le lithium, le cuivre, etc.
Si vous les occidentaux, vous aimez tant les SahĂ©liens pour y amener vos militaires mourir au nom de la dĂ©mocratie, de la libertĂ©, des Droits Humains et de la paix, pourquoi tout le Continent Africain qui compte 1,3 Milliards dâHabitants, donc le deuxiĂšme Continent le plus peuplĂ©, 30 415 873 Km2, et 54 Ătats nâa aucun siĂšge permanent au sein du Conseil de SĂ©curitĂ© avec un Droit de Veto ? Nâest-ce pas au-delĂ dâun crime dâĂtat, un Crime ONUsien?
Donc halte au mensonge diplomatique grossier consistant à dire que ces puissances impérialistes viennent au sahel pour défendre la Démocratie et des Droits Humains.
Parlant de Droits Humains, je vous rappelle que la premiĂšre Charte au Monde sur cette question de Droits de lâHomme est bien celle de KURUKAN FUGA de 1236 au MandĂ©, actuel Mali.
De ce fait, que les moralisateurs expansionnistes gardent leurs rhĂ©toriques de respect de droits humains Ă gĂ©omĂ©trie variable pour leurs terroristes quâils encadrent.
Secundo, lâAfrique nâaime pas comparer les morts ! Câest un manque dâĂ©ducation que de le faire ! Par consĂ©quent, je mâincline respectueusement sur la mĂ©moire de toutes les nationalitĂ©s ayant perdu la vie en Afrique en gĂ©nĂ©rale et au Sahel en particulier. Ainsi, sur les sorties hasardeuse, condescendante et malheureuse du PrĂ©sident de la RĂ©publique Française Emmanuel Macron et qui frisent souvent le ridicule tout se glorifiant dâune hypothĂ©tique condescendance sur les peuples africains, je mâimpose le devoir de lui faire un petit cours dâhistoire sur sa propre histoire. VoilĂ pourquoi, les salles de classes sont faites pour que les enfants apprennent les cours et grandissent bien, que de sâadonner Ă autre chose au risque de se perdre Ă jamais. Mais pour commencer, je prĂ©cise quâaucun peuple africain ne sâest opposĂ© au peuple français : il nây a pas donc de sentiment antifrançais en Afrique et il y en aura jamais du fait de notre lĂ©gendaire hospitalitĂ© et amour du prochain. Il y a que les peuples africains refusent la condescendance, lâarrogance, lâinsolence, la suffisance, le paternalisme, le pillage de ses ressources et le crime organisĂ©.
En effet, pour votre mémoire, Monsieur Emmanuel MACRON :
Dâabord, je rappelle lâappel Ă travers la BBC en Angleterre le 14 juin 1940 lancĂ© par votre propre grand-pĂšre le GĂ©nĂ©ral De Gaule Ă lâendroit de lâAfrique pour venir sauver la France des griffes des Nazis. Comme rappel nous avons :
â « 17 000 Maliens morts pendant les deux guerres mondiales. Une dette de sang que la France semble avoir occultĂ© », Cf livre de Bakari KAMIAN, Professeur agrĂ©gĂ© de lâUniversitĂ©-Sorbonne : « Des tranchĂ©es de verdum Ă lâĂ©glise Saint-Bernard : 80 000 combattants maliens au secours de la France (1914-1918) et 1939-1945 ». (Editions KARTHALA./ 2001. Extraits : 343- 345) ;
â « âŠLes morts pour la France (Page 343) Tableau 20 : les vĂ©tĂ©rans en AOF, 1952 et 1959 ;
â Page 344, Tableau 21 : Les vĂ©tĂ©rans soudanais des deux guerres :
-Total des victimes du Mali, du Burkina Faso et du Niger : 82 208 Combattants tombés ;
-Total GĂ©nĂ©ral AOF : 154 519 combattants. Cf. Source : Henri LIGER, Rapport de fin de mission en AOF, Dakar, le 13 juillet 1950, Archive du SĂ©nĂ©gal, cote 4 D 68 (89) – voir Annexe V.
Ensuite, le 17 novembre 1986, François Mitterrand, prĂ©sident Français dâalors, en rĂ©ponse au Capitaine Thomas SANKARA disait : « lâAfrique a Ă©tĂ© pillĂ©e. Jâai parlĂ© de matiĂšres premiĂšres. Jâaurais dĂ» parler des hommes ! Pendant des siĂšcles, on vous a exploitĂ© humainement : on a volĂ© vos hommes, vos femmes, vos enfants. On sâest servi de vous. Je comprends votre refus, votre rĂ©volte, et jâapprouve votre combat. Vous avez raison de refuser dâĂȘtre un Continent sacrifiĂ©. Le moment est venu oĂč vous devez vous-mĂȘmes dĂ©velopper vos Ă©conomies Ă partir de ses biens et de ses hommes. Et le devoir de ces pays qui ont profitĂ© abusivement du travail africain, câest de restituer Ă lâAfrique une part de ce qui a Ă©tĂ© pris au travers des siĂšcles derniers ». Effectivement, lâAfrique a toujours Ă©tĂ© vachement pillĂ©e mais elle reste riche en Hommes, en valeur et en richesses miniĂšres. Pour preuves :
Parlant de ces Ressources miniĂšres, lâAfrique câest :
– 30 % des rĂ©serves minĂ©rales mondiales ;
– 40 % des rĂ©serves dâOr ;
– 33 % des rĂ©serves de diamants ;
– 80 % des rĂ©serves de coltan (tĂ©lĂ©phones) ;
– 60 % des rĂ©serves de Cobalt (batteries) ;
– 55 % des rĂ©serves en Uranium etc.
Câest pour la dĂ©fense ferme de cette Afrique que la jeunesse africaine est plus que jamais dĂ©bout.
Monsieur MACRON, avez-vous encore besoin dâun peu dâhistoire pour vous remĂ©morer ?
Enfin, bien avant cette sortie regrettable et donc malheureuse du PrĂ©sident français Emmanuel Macron, il sâĂ©tait attaquĂ© comme tant dâautres de ses compatriotes politiciens Ă la maternitĂ© africaine et lĂ aussi, je tiens Ă lui rappeler que :
– lâAllemagne compte 83 millions dâhabitants environs sur une superficie de 347 000 Km2 face au Congo qui a 95 millions dâhabitants sur une superficie de 2 345 000 Km2 ;
– la Belgique compte 11 millions dâhabitants sur une superficie de 30 000 Km2 face au Gabon qui a 2,5 millions dâhabitants sur 267 000 Km2;
– la France compte environ 68 millions dâhabitants sur 672 329 Km2 face Ă la Namibie qui compte 2,5 millions dâhabitants sur 825 000 Km2.
Câest fort de tout ce qui prĂ©cĂšde que AimĂ© CĂ©saire (Paix Ă son Ăąme) disait : « lâAfrique est le seul continent au monde oĂč les populations chantent, dansent et applaudissent pour ceux qui les appauvrissent, les affament et les torturent. Le malheur de lâAfrique câest dâavoir rencontrĂ© la France » !
Certes que lâOccident a violentĂ©, violĂ© et volĂ© lâAfrique, quelle est notre part de responsabilitĂ© en tant que dirigeants africains ?
Nâest-ce pas nous, dirigeants africains, qui prĂȘtons le flanc pour quâon nous piĂ©tine ? En effet, nous avons abandonnĂ© notre identitĂ© pour ne rien ĂȘtre. Nos noms ont disparu pour faire place Ă dâautres noms importĂ©s et qui ne collent pas Ă nos rĂ©alitĂ©s. Il nous faut reconquĂ©rir notre culture. Nous avons singĂ© en copiant lâoccident en monogamie, voilĂ quâaujourdâhui on veut nous faire croire que des contre valeurs, des attitudes contre natures relĂšvent du ressort de la libertĂ© ! Il ne sera pas question dâhomosexualitĂ© chez nous !
Monsieur le président ;
Ce qui vient dâĂȘtre dĂ©crit sont les Ă©tiquettes profondĂ©ment malheureuses dâune ONU aujourdâhui rĂ©sumĂ©e quâĂ sa portion de forme car :
– 1,2 milliards de personnes sont plongĂ©es dans la misĂšre ;
– 2000 milliards de dollars US dans lâarmement ;
– 20 fois le Budget de lâONU dans le nuclĂ©aire ;
– sur les questions de dĂ©veloppement, lâAfrique reçoit du FMI et de la Banque Mondiale 34 milliards de dollars US contre 160 Milliards de Dollars US Ă lâoccident ;
– la paralysie du Conseil de SĂ©curitĂ© de lâONU ;
– la paralysie de lâOrganisation Mondiale du Commerce;
– la montĂ©e des tensions suite aux repositionnements gĂ©ostratĂ©giques ;
– lâOrganisation Mondiale du Commerce (OMC) est bloquĂ©e ;
– Le Fonds MonĂ©taire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM) qui fonctionnent en vĂ©ritables usuriers;
– lâOrganisation Mondiale de la SantĂ© (OMS) qui est de plus en plus dominĂ©e par les firmes pharmaceutiques de rente donnant ainsi une prioritĂ© commerciale que sociale aux vaccins tel que le vaccin contre la COVID-19 ;
– lâONU qui devient de plus en plus lâombre dâelle-mĂȘme de par les tentatives de sa prise en otage par un conglomĂ©rat de puissances internationales brouillant ainsi la clartĂ© et le sĂ©rieux dans ses prises de dĂ©cisions;
– etc.
Par consĂ©quent les peuples africains en gĂ©nĂ©ral et SahĂ©lien en particulier se battront vigoureusement pour que la CEDEAO, lâUnion Africaine et mĂȘme lâONU soient des institutions au service vĂ©ritablement des peuples du monde pour leur profonde Ă©mancipation et le progrĂšs social vĂ©ritable. Parce que ce sont les manquements de ces organisations, leur manque de sincĂ©ritĂ©, leur dĂ©cision clientĂ©liste et Ă gĂ©omĂ©trie variable, la couverture des tripatouillages constitutionnelles avec leurs lots de crimes, la promotion de la mauvaise gouvernance, le pillage, la dĂ©sorganisation sociale et la corruption qui conduisent immanquablement aux coups dâEtat qui ne sont donc que des consĂ©quences. Traitons donc les causes et les consĂ©quences disparaĂźtront dâelles-mĂȘmes. Mais si nous continuons avec ce jeu de lâautriche, Ă la diplomatie dâhypocrisie, au mensonge Ă©hontĂ© dâĂtat, aux crimes organisĂ©s, aux tripatouillages constitutionnels et Ă la fabrication de larbins Ă la tĂȘte de nos Ătats Africains, mĂȘme lâONU risque de ne pas Ă©chapper Ă un coup dâĂtat ! A bon entendeur salut!
Dans ce sens et afin de prendre leur destin en main, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont signĂ© lâAlliance des Ătats du Sahel en abrĂ©gĂ© AES.
LâAES est une architecture pour la sĂ©curisation de nos pays partant du traitĂ© rĂ©visĂ© de lâautoritĂ© de dĂ©veloppement intĂ©grĂ© de la RĂ©gion du Liptako-Gourma. Prenant en compte la situation sĂ©curitaire et surtout le manque de franchise dans le partenariat ; il sâagit de compter sur nos propres ressources en recherchant la mutualisation de nos moyens et Ă Ćuvrer Ă faire disparaĂźtre les discontinuitĂ©s dans les espaces de manĆuvre opĂ©rationnelles.
Monsieur le Président ;
Je vous signifie avec force et fermeté, dans une haute et intelligible voix que :
Primo, nous, peuples africains, sommes fonciĂšrement dĂ©mocrates. Pour preuve, notre attachement Ă la dignitĂ© humaine transcende la dĂ©mocratie ! Ce que nous refusons, câest moins donc la dĂ©mocratie, que « le piĂšge de la dĂ©mocratie » qui nous est tendu. Ainsi, la dĂ©mocratie Ă©lectoraliste, sâest avĂ©rĂ©e un moyen de contrĂŽle de nos Etats Ă travers le jeu de chaises musicales de dirigeants trĂšs souvent imposteurs, corrompus, voleurs et violeurs de constitution car Ă©trangers au seul intĂ©rĂȘt de nos Etats africains qui vaille.
Secundo, nous africains, sommes-nous aujourdâhui reconnus dans notre DIGNITE DâHOMME, au sens de « Un Homme est Ă©gal Ă un Homme » ? La rĂ©ponse, assurĂ©ment est NON, au-delĂ des convenances circonstanciĂ©es pour nous endormir et mieux nous asservir ! Triste pour le continent noir, reconnu scientifiquement comme berceau de lâhumanitĂ© mais dans la rĂ©alitĂ© humiliĂ©, placĂ© sous contrĂŽle dominĂ© !
Des indĂ©pendances factices aux guerres fratricides, de la dĂ©mocratie Ă©lectoraliste aux aides biaisĂ©es, des guerres de rapine au terrorisme malicieusement fabriquĂ©, entretenu et injectĂ© dans nos contrĂ©es africaines notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger, il y a une seule constante : nous dominer, maintenir le « pied sur notre cou » tel le cas de notre malheureux frĂšre George Floyd aux Ătats-Unis ici mĂȘme ! Est-ce cela la dĂ©mocratie ?
Et il se trouve des partisans de cette conception Ă©triquĂ©e de la libertĂ© pour justifier intellectuellement lâasservissement et la barbarie contre nos peuples en lutte pour leur dignitĂ© et leur souverainetĂ© au nom dâun principe paradoxal de libertĂ© qui, in fine assassine la libertĂ©. Oh LibertĂ©, quel crime nâa-t-on pas commis en ton nom !
Câest pourquoi, nous dĂ©cidons dĂ©sormais de dire NON ! NON Ă tous ces « amis qui nous veulent du bien » au point de nous menacer de guerre pour imposer leur amitiĂ© ! Nous adapterons cette dĂ©mocratie tant brandie et chantĂ©e par des Loups dans des peaux de bĂ©liers, afin de secrĂ©ter, par nous-mĂȘme, le leadership politique adĂ©quat pour nos peuples en vue de leur BONHEUR. Oui, lâĂ©mancipation totale et le ProgrĂšs social vĂ©ritable pour nos peuples constituent la finalitĂ© de toute action quâelle soit politique, Ă©conomique, socio-culturelle et/ou sĂ©curitaire.
TroisiĂšmement, les peuples africains en gĂ©nĂ©ral et ceux sahĂ©liens en particulier ont dĂ©couvert des chaĂźnes dâaliĂ©nations Ă©conomique, sĂ©curitaires, socio-culturelles matĂ©rialisĂ©es en accords secrets avec la France et sont engagĂ©s Ă les casser pour leur Ă©mancipation vĂ©ritable. Ce sont entre autres :
– la dette coloniale, nous nâallons pas fermer les yeux et la payer tout en laissant nos populations mourir de faim, de soif et de maladie ;
– la question de la monnaie donc du Franc CFA (Franc des Colonies Françaises dâAfrique) nâest pas une propriĂ©tĂ© africaine. Au plan juridique « la propriĂ©tĂ© » est « le droit de jouir et disposer des choses de la maniĂšre la plus absolue » (Article 544 du Code civil français). Un brevet est donc dĂ©tenu par la France sur le Franc CFA ; elle est par consĂ©quent propriĂ©taire du Franc CFA et elle la loue aux Ătats francophones Africains. Ce qui est marrant en plus est que les billets produits par la France pour lâAfrique de lâOuest diffĂšrent de ceux de lâAfrique centrale en valeur monĂ©taire sous la mĂȘme appellation de franc CFA. Le seul document reconnaissant le Franc CFA est le dĂ©cret n°45-0136 du 26 dĂ©cembre 1945 dont les signataires furent : Charles De Gaulle, PrĂ©sident du Gouvernement provisoire ; RĂ©nĂ© PLEVEN Ministre des Finances et Jacques SOUSTELLE, Ministre des Colonies ;
– la prioritĂ© aux intĂ©rĂȘts et aux entreprises françaises dans les marchĂ©s publics et appels dâoffre publics ;
– le Droit exclusif de fournir des Ă©quipements militaires et de former les officiers militaires des colonies ;
– etc.
QuatriĂšmement, personne nâapplaudit un coup dâĂtat, mais si nous ignorons que ces coups dâĂtat sont souvent des consĂ©quences de la mauvaise gouvernance et des tripatouillages constitutionnels pour sâoffrir des mandats supplĂ©mentaires, il y en aura toujours. Donc ayons la luciditĂ© de combattre les vraies causes en restant exigeant sur le respect des rĂšgles dĂ©mocratiques et de la gouvernance vertueuse.
CinquiĂšmement, les peuples africains ne sont pas opposĂ©s au peuple français. Mais câest plutĂŽt la politique française, pleine de condescendance qui est rejetĂ©e. En effet, la France en refusant le rapatriement de son ambassadeur rĂ©cusĂ© au Niger, est une violation du Droit international notamment lâarticle 9 alinĂ©as 1 et 2 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961.
En dĂ©cidant de lâinterdiction des artistes du Burkina Faso, du Mali, et du Niger en France, câest une mĂ©connaissance grave de la portĂ©e culturelle en tant que moteur dâĂ©quilibre familiale, communautaire voire nationale. Lâartiste est un mĂ©decin du psychique.
En dĂ©clarant quâils ne veulent pas de chĂŽmeurs, de migrants, de voleurs etc. en France, nous en Afrique en GĂ©nĂ©ral et au Sahel en particulier, ce sont les producteurs de chĂŽmeurs et de voleurs via le pillage cynique de nos ressources que nous ne voulons pas.
Mes sincĂšres reconnaissances aux peuples du Monde, et Ă lâensemble des personnalitĂ©s Ă tous les niveaux dans le monde qui comprennent et accompagnent le Burkina Faso, le Mali, et le Niger dans cette montĂ©e certes difficile mais sacerdotale sur le chemin de la pleine Ă©mancipation, lâexpression de la dignitĂ©, de lâhonneur, de la libertĂ©, de lâĂ©galitĂ©, de la prospĂ©ritĂ©, de la Justice et donc de la Paix!
Face Ă la situation que traverse le Burkina Faso, le gouvernement burkinabĂš a mis en Ćuvre des actions vigoureuses Ă travers l’adoption d’un nouveau plan de dĂ©veloppement, le Plan d’Action pour la Stabilisation et le DĂ©veloppement (PA-SD 2023-2025), et ses quatre axes prioritaires qui sont :
– La lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intĂ©gritĂ© territoriale ;
– La rĂ©ponse Ă la crise humanitaire ;
– La refondation de l’Ătat et l’amĂ©lioration de la gouvernance ;
– La rĂ©conciliation nationale et la cohĂ©sion sociale.
Ces efforts visent Ă offrir Ă la population burkinabĂš de meilleures conditions de vie. Tout en saluant lâensemble des partenaires Ă travers le monde qui nous accompagnent, nous invitons vivement ceux qui sont toujours dans le doute ou tĂ©tanisĂ©s par des rapports au contenu faux quâils sont les bienvenus au Burkina Faso Ă condition que le partenariat cadre avec la vision de la Transition rĂ©sumĂ©e dans ces quatre axes.
Vive lâONU !
Vive la 78e Session de lâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale !
Vive les peuples en lutte !
Vive la solidarité entre les Peuples !
Vive lâAfrique Libre !
Vive lâAlliance des Ătats du Sahel !
Vive le Burkina Faso, Pays des Hommes IntĂšgres !
HASTA LA VICTORIA, SIEMPRE !
La Patrie ou la Mort Nous Vaincrons !