Ce dimanche 1er Mai 2022 à Ouagadougou, Toogo Naaba Kangré a réuni les chefs coutumiers autour d’un dialogue fraternel pour inviter les chefs à prendre leur responsabilité pour venir à bout du terrorisme sur le territoire Burkinabè. Cette rencontre s’est tenu sous le leadership du Toogo Naaba Kangré, du Razan Naaba et de Yacouba Kabré.
La situation sécuritaire du Burkina Faso n’a pas laissé indifférent les chefs coutumiers. En effet, c’est suite à la crise sécuritaire que traverse le pays des hommes intègres que Toogo Naaba Kangré a pris l’initiative d’interpeller les chefs coutumiers sur l’urgence de mettre en place une structure dont l’objectif est de mener des réflexions pour lutter contre le terrorisme et promouvoir les valeurs culturelles et traditionnelles
Selon Yacouba Kabré, c’est un sentiment de satisfaction qui l’anime parceque la recherche de la paix est primordiale dans la vie d’une société. » Je félicite les acteurs pour cette réflexion. Dans le processus de la recherche de la paix les chefs coutumiers sont incontournables. Je m’engage à vous accompagner dans la l’établissement du récépissé de l’association », a soutenu Yacouba Kabré.
Pour l’initiateur du projet, Toogo Naaba Kangré, le projet est apolitique et doit prendre en compte tous les chefs coutumiers du Burkina Faso pour le retour de la paix. Il ajoute qu’au Burkina Faso, le retour aux valeurs culturelles est primordiale dans le processus de la réconciliation et du retour de la paix. » Il y a beaucoup d’interdits qui ont été transgressé. Le retour des morts rouges (les soldats morts au combat) est une transgression grave. Nous avons des responsables de terre qui peuvent se baser sur la terre pour demander la paix. Chaque village a ses coutumes et ses traditions. Face à la situation que le Burkina Faso est confronté, nous devons nous baser sur les traditions pour vaincre le terrorisme« , s’est expliqué Toogo Naaba Kangré.
A entendre, le Sonkogl Naaba de Cissin, ce projet est digne d’intérêt mais la politique affecte les projets. » Nous encourageons la cellule dans l’accompagnement des travaux. C’est la transgression qui aggrave la situation sécuritaire et je pense que votre vision est la bienvenue pour les rétablir. Vous devez savoir qu’il y aura des difficultés pour avorter le projet. Que Dieu nous donne la force de militer pour un retour à la paix », a laissé entendre Sonkogl Naaba de Cissin.
Pour le Razan Naaba, c’est déjà important de s’unir pour lutter contre une difficulté. « À l’époque c’est les chefs coutumiers qui ont milité pour l’indépendance et les acquis du Burkina Faso. » Nous devons nous parler franchement car il faut être droit avant de dire la vérité. Nous devons nous dépolitiser pour avoir l’accompagnement des populations. Sans la politique au milieu des chefs coutumiers nous pouvons réussir le pari de ce projet. La mise en place de la cellule est importante parce qu’elle participe de la promotion de la culture dans son ensemble« , a ajouté Razan Naaba.
Du reste, les initiateurs du projet sont convaincus que de cette rencontre des propositions concrètes seront faites pour le retour imminent de la paix. Un bureau sera mis en place dans les prochaines jours.