Le peuple MalinkĂ©/Manding/MandĂ© est un peuple dâAfrique de l’Ouest prĂ©sent en CĂŽte dâIvoire, en GuinĂ©e, au Mali, en Gambie, en GuinĂ©e-Bissau, au Burkina et au SĂ©nĂ©gal.
En CĂŽte d’Ivoire, ce peuple est situĂ© au Nord (Nord-Ouest & Est) et il agrĂšge six (6) grands groupes dont lâidentitĂ© repose sur un socle linguistique et historico-politique. Chez eux, chaque nom a une signification particuliĂšre.
Aujourdâhui, dĂ©couvrons lâhistoire derriĂšre les noms MalinkĂ©.
đđđ đđđđđđđđđ( đđđđđđđđđ)
Bien des annĂ©es se sont succĂ©dĂ©es, la lignĂ©e royale fut dans les mains des puissants guerriers du royaume. Ce fut le tour dâun roi pas comme les autres. Il Ă©tait futĂ©, tĂ©mĂ©raire et intrĂ©pide. Bien que courageux, il nâen faisait quâĂ sa tĂȘte et ne prenait donc conseil chez personne, et cela, mĂȘme sur les sujets les plus sensibles du royaume.
La population, fatiguĂ©e et remontĂ©e Ă cause de son obstination et la cĂ©lĂ©bration frĂ©nĂ©tique de ses libres-pensĂ©es lâappela donc le ROI BUTĂ et ENTĂTĂ Ă qui rien ni personne ne peut faire changer dâavis. Cela se dit en MalinkĂ© â BĂ BALI MANSA ou KOUROU BÄLI MANSA ».
Lâeffet du temps fait que nous les appelons de nos jours KOULIBALY dĂ©rivĂ©e de Kouroubali MANSA.
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Au tout dĂ©but, câĂ©tait le patronyme le plus rĂ©pandu et les plus nombreux chez les Manding.
Cette histoire exemplaire de âMANSA BILIBAâ premier roi, le BĂątonnier du royaume de SINSSANY (prĂ©curseur du Manding) remonte bien des centaines annĂ©es avant J.C. CâĂ©tait Ă une Ă©poque quâils nommĂšrent lâabĂźme du chaos. Guerres, dĂ©solations et terreurs ravageaient les grandes civilisations. Selon la lĂ©gende, de façon inattendue vint lâenfant prodige, courageux et rĂ©flĂ©chit qui rĂ©ussit Ă pacifier et Ă mettre sous contrĂŽle toute une contrĂ©e sans avoir recours Ă l’armĂ©e. Ce fut un vĂ©ritable coup de maĂźtre de la part de « Bili ba ». Il devint roi et mĂ©rita le respect absolu de son peuple. Les obligations royales firent de lui le âGARDIENâ de la paix dans le royaume, ce qui se dit en MalinkĂ© âKĂ MÄRAâ, lâeffet du temps fait quâils sont appelĂ©s de nos jours CAMARA ou KAMARA.
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Ils doivent leur patronyme à leur « arriÚre arriÚre » grand pÚre « TOURAMANBA 1er du nom », qui est différent de celui qui a combattu le royaume sosso aux cÎtés de Soundiata fils de Sogolon et qui serait Touraman 6Úme du nom.
Il y a des annĂ©es de cela, le royaume MANGEND autrefois appelĂ©e « KRIKORO » sâĂ©tait fait attaquer. Le royaume (pratiquement impuissant face aux envahisseurs) lança une campagne de plaidoirie chez « TOURAMAN 1er du nom » pour que celui-ci vienne Ă la rescousse dâune cause qui semblait ĂȘtre dĂ©jĂ perdue. Cet appel fut entendu, Touraman et ses guerriers immaculĂ©s vinrent libĂ©rer le royaume en dĂ©chaĂźnant les hostilitĂ©s. Cette gloire accompagna le vaillant conquĂ©rant dans les chansons du Mandeng/manding qui racontait l’histoire dans les mots suivants : lors de la guerre « ON LâA APPELà  » qui se dit en MalinkĂ©  » Ă TARA WOLĂ » pour la guerre. La situation gĂ©ographique et les diffĂ©rents dialectes font que nous les appelons de nos jours « TRAORĂ ou TRAWOULE ».
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Tributaire dâun prince hĂ©ritier de moins de (10) dix ans du nom de âMandjanâ qui perdit prĂ©cocement son gĂ©niteur (le roi) dans un royaume gangrenĂ© et plein de conspirations et de soubresauts partout. AprĂšs la mort de son dĂ©funt pĂšre, la couronne lui revenait dâoffice Ă cause de son sang royal et de son droit de naissance . Cependant, ses oncles corrompus et cupides dĂ©tournĂšrent la couronne avec une ingĂ©niositĂ© subtile en leur faveur sous prĂ©texte que le jeune prince Mandjan Ă©tait immature, mineur, qui se dit en MalinkĂ© â BĂDĂ TĂ â donc incapable de prendre des dĂ©cisions mesurĂ©es pour la stabilitĂ© du royaume. Pour dĂ©tourner lâattention des partisans du prince, ils ajoutĂšrent quâils rendraient le pouvoir au prince lorsque celui-ci serait prĂȘt, câest-Ă -dire grand. Cette nouvelle prit de lâampleur et du coup pour se moquer du prince déçu et dĂ©possĂ©dĂ© de son hĂ©ritage royal, les sujets (gens) lâappelĂšrent dans tout le royaume âMandjan BĂDĂ TĂâ qui signifie Mandjan lâimmature. Le prince et sa descendance ne rĂ©ussissent plus jamais Ă rĂ©cupĂ©rer leur trĂŽne, câest ainsi quâils devinrent tous des cĂ©lĂšbres marabouts du Manding. La situation gĂ©ographique et les diffĂ©rents dialectes font que nous les appelons de nos jours BĂRĂTĂ ou BERTHE…
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Cette histoire pathĂ©tique remonte Ă cette belle et charmante Princesse du nom de SIYARA KĂITA, mais trĂšs malheureusement ni sa beautĂ© ni sa bontĂ© encore moins sa misĂ©ricorde nâont fait dâelle une mĂšre lorsquâelle fut mariĂ©e.
AprĂšs plusieurs annĂ©es de vie de couple sans concevoir, sa coĂ©pouse et son entourage lâont traitĂ© de stĂ©rile qui en MalinkĂ© se dit  » KOONA ». La jeune princesse remplie de chagrin et couverte dâhumiliation se dirigea vers ses frĂšres pour clamer lâadoption dâun des innombrables enfants de ses frĂšres. Ceux-ci sans hĂ©sitation acceptĂšrent la requĂȘte de la jeune princesse persĂ©cutĂ©e en lui donnant un fils adoptif. Au retour de chez elle, tous ceux et celles qui disaient jadis « stĂ©rile » furent Ă©tonnĂ©s de voir un enfant avec la princesse SIYARA. Ainsi, ils se disaient entre eux : <<donc elle nâest  » PAS STĂRILE  » qui se dit en MalinkĂ©  » KOONA TĂ>>. Les jours se transformĂšrent en mois puis en annĂ©es et le fils adoptif sâĂ©tablit Ă la tĂȘte dâune grande progĂ©niture assurant ainsi la lignĂ©e de la princesse « SIYARA KOONA TĂ » qui garda ce patronyme. De nos jours les membres de cette lignĂ©e sâappellent KONATĂ et ils rĂ©pondent Ă©galement Ă SIYARA et KĂITA.
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Contrairement aux autres patronymes du Manding, il est plus rĂ©cent et fut prononcĂ© pour la premiĂšre fois pendant lâhĂ©gĂ©monie de lâEmpire… Ce fut un bout dâhomme de petite taille qui sâĂ©tait fait une rĂ©putation dans la sorcellerie, les fĂ©tiches et lâusage de la magie noire dans lâempire Ă telle enseigne quâaucun homme ou dieux dâalors ne pouvait prĂ©tendre lui faire du mal car ils essayĂšrent par tous les moyens imaginables mais Ă chaque fois le bout dâhomme triomphait de toutes et tous.
Finalement aucune personne dotĂ©e dâun pouvoir surhumain ne pouvait lui crĂ©er le moindre souci, du coup ils lâappelĂšrent â KORI MAâ en MalinkĂ© qui signifie âfatiguĂ©s de luiâ. La situation gĂ©ographique et les diffĂ©rents dialectes font que nous les appelons de nos jours « KOUROUMA ou KOROMA. »
Lâhistoire continue, ce bout dâhomme sâĂ©tablit dans une case et accepta la consultation des sujets du royaume pour la prĂ©diction de leurs avenirs et autres mystĂšres les concernant. Un entretien confidentiel signifie en MalinkĂ© âDOUMBOULYâ et le lieu âDIA ou YAâ donc par analogie le lieu oĂč se tient lâentretien secret se nommait ainsi âDOUMBOU DIA ou DOUMBOU YAâ. VoilĂ pourquoi les Kourouma se font appeler « Doumbouya » et vice versa.
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Ce fut des hommes du Nord qui naquirent chez les Maraka (Ethnie rare en GuinĂ©e, en nombre au Mali et au Burkina-Faso), Ă©galement des chefs de guerre qui ravageaient tous ceux qui sâopposaient Ă leurs suprĂ©maties.
Ils avaient en commun leur robustesse avec des pieds grands et remarquables tel un ĂLĂPHANT . Ainsi, les gens du royaume les appelaient THOU-RĂ qui signifie dans leurs dialectes ĂlĂ©phants. MANDJOU vient aussi de lĂ , mais signifie Ă©lĂ©phants inoffensifs âĂ MANDJOUâ ou âĂ DJOUMAN TĂâ qui signifie en malinkĂ© â Pas mĂ©chantâ.
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Cette histoire remonte Ă un homme pourvu du sens de bravoure et dâhonneur du nom de « AMADOU le tĂ©mĂ©raire ».
Lâhistoire raconte que depuis la nuit temps, se trouvait un rituel pathĂ©tique Ă OUAGADOUGOU qui Ă©tait celui de donner une fille en offrande au grand serpent Ă sept (07) tĂȘtes de Ouagadougou comme signe de soumission au dĂ©mon afin de recevoir le bonheur. Cette triste activitĂ© perdurait sur le territoire de lâempire pendant des siĂšcles.
Un jour, ce fut le tour de la promise de Amadou pour lâoffrir en sacrifice. Sans lâombre dâun doute, le vaillant AMADOU alla se battre en combat singulier avec le python malĂ©fique et dĂ©moniaque. AprĂšs des rudes Ă©preuves il finit par triompher du python et trancha les sept tĂȘtes de la crĂ©ature, ainsi donc il rĂ©cupĂ©rait sa bien-aimĂ©e et sâenfuyait vers le bonheur.
Les habitants du royaume se rĂ©voltĂšrent contre lâaction dâAMADOU craignant donc le courroux et les reprĂ©sailles des dĂ©mons. Ils chassĂšrent la tribu de Amadou.
Ceux-ci partirent vers le sud de lâempire. Câest ainsi que les MalinkĂ© les appelĂšrent « SAA NOGNO  » qui signifie  » trace du Serpent  » donc qui ont Ă©migrĂ© Ă cause du serpent. La situation gĂ©ographique et les diffĂ©rents dialectes font que nous les appelons de nos jours SANO ou SANOGO ou SAKHO.
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Un patronyme bien plus rĂ©cent que dâautres. Ce fut au moment de lâapogĂ©e de lâempire, lâĂ©poque de la crainte, de la terreur et de la tyrannie , le roi adulĂ© par tous les sujets du royaume sâĂ©tait fait pour ennemi jurĂ© le prĂ©fĂ©rĂ© du peuple, un homme intrĂ©pide et tĂ©mĂ©raire du nom de  » ALY MAIGA ». Plus le temps passait, plus la haine et dĂ©solation du puissant roi grandissait. Un jour, le roi ordonna la capture et lâenchaĂźnement de MAIGA. Plusieurs jours se succĂ©dĂšrent et un petit matin les partisans de MAIGA sâĂ©vadĂšrent avec lui et prirent la direction de lâOuest tout en Ă©vitant les geĂŽliers et les cavaliers du roi. Le jeune Aly MAIGA Ă©chappa aux les supplices du roi et ses chaĂźnes furent brisĂ©es dans lâactuelle SIGUIRI.
Tous ceux qui entouraient MAIGA le traitÚrent de détenteur de pouvoir surnaturel. Il fut surnommé « MAIGA LE SORCIER » qui se dit en Malinké « MAIGA SOUBA ». De nos jours, on les rencontre partout en Guinée principalement à Siguiri sous le nom de MAGASSOUBA ; DIARASSOUBA OU MAIGA au Mali.
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Ce nom est un ancien patronyme. Dans un village reculĂ© de Do (chez sogolon, mĂšre de soundiata keita) vivait alors une vieille sorciĂšre qui nâhĂ©sitait pas Ă prendre la vie dâune tierce personne Ă travers la magie noire pour protĂ©ger ses biens et sa progĂ©niture. Cette vieille sorciĂšre se faisait appeler « KON ». Pour vite reconnaĂźtre ses enfants et ses petits-enfants, elle mit des amulettes autour du coup et bras de ceux-ci. Ainsi donc, dĂšs quâune personne de la contrĂ©e apercevait lâun dâentre eux, il criait âKON DĂN â fils de KON en malinkĂ©. La situation gĂ©ographique et les diffĂ©rentes dialectiques transformĂšrent donc en « CONDĂ ou KONĂ ou encore CONTĂ. »
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Le fondement de ce patronyme est diffĂ©rent de tous les autres prĂ©citĂ©s. Si la majoritĂ© des patronymes du Mandeng sont issus de la belligĂ©rance ou lâusage de la magie noire ou encore de lasorcellerie, celui-ci au contraire est liĂ© Ă lâislam « RELIGION ».
Les SYLLA étaient les hommes intÚgres et intelligents, doués et dotés du savoir notamment dans la lecture du saint CORAN. Sylla fût cet homme à la voix mélodieuse, captivante, émouvante et majestueuse ; une providence dans la lecture des versets du coran de telle sorte que les gens vinrent de tous les horizons pour écouter ou faire écouter cette somptueuse voix.
Toutefois, Ă©tant quasiment la voix la plus sollicitĂ©e et la plus Ă©coutĂ©e… Il fut surnommĂ©  » lâHOMME qui preste pendant la nuit de la destinĂ©e » qui en se dit en malinkĂ©  » ROUBASYLA ». Sa descendance Ă ce jour se trouve en GuinĂ©e, au Mali, en CĂŽte dâIvoire et au SĂ©nĂ©gal sous le nom de SYLLA.
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Ils viennent du nord dans un village jadis appelĂ© DIA. Comme les jeunes de ce village Ă©taient des guerriers farouches et comparables seulement quâaux PANTHĂRES (animal puissant) qui se dit en malinkĂ© = WADA ou WARA, ils furent appelĂ©s les panthĂšres de Dia dâoĂč le nom « DIA WARA ».
Source: les Ethnie de la cote d’ivoire et d’afrique