0 5 minutes 1 mois

Souveraineté et mémoire : les anciens étudiants formés à Cuba engagés derrière le Capitaine Ibrahim TRAORÉ

Ouagadougou, 17 mai 2025 – L’Association de Solidarité et d’Amitié Cuba–Burkina Faso (ASAC-BF), regroupant les anciens étudiants burkinabè formés à Cuba sous l’impulsion du Président Thomas Sankara, a tenu ce samedi un point de presse dans la capitale burkinabè. Connus sous le nom d’« orphelins de Sankara », ces anciens étudiants ont réaffirmé publiquement leur engagement sans faille aux côtés des autorités de la Transition dirigées par le Capitaine Ibrahim Traoré.

Créée en 1993, l’ASAC-BF rassemble plus de 600 membres, répartis sur l’ensemble du territoire national ainsi qu’au sein de la diaspora africaine, européenne et américaine. L’association se veut l’héritière de l’idéologie révolutionnaire sankariste et milite activement pour la souveraineté du Burkina Faso. Son Bureau Exécutif National, composé de quatorze membres, coordonne les actions des sous-sections provinciales et des sympathisants à l’international.

Dans leur déclaration, les membres de l’ASAC-BF ont salué ce qu’ils considèrent comme une « résurrection » de la Révolution Démocratique et Populaire de Thomas Sankara, aujourd’hui ravivée à travers la Révolution Populaire Progressiste conduite par le Capitaine Traoré. Selon eux, les luttes actuelles contre l’impérialisme, la dépendance économique et les ingérences étrangères s’inscrivent dans la continuité de l’œuvre sankariste.

L’association a fermement dénoncé les tentatives de déstabilisation orchestrées, selon elle, par certains médias, personnalités et puissances étrangères. Elle a également appelé à la vigilance et à la fermeté de l’État face aux complicités internes. Le discours de l’ASAC-BF se veut un soutien franc aux Forces de Défense et de Sécurité ainsi qu’aux Volontaires pour la Défense de la Patrie, engagés dans la reconquête du territoire national. Citant les propos du Président Traoré à Moscou, ils ont affirmé que « le Burkina Faso sera le tombeau du terrorisme ».

Parmi les annonces majeures faites lors de cette rencontre, l’ASAC-BF a révélé une contribution de dix millions de francs CFA au Fonds de soutien à la transition (APEC), affirmant ainsi sa volonté d’appuyer les efforts de développement endogène. Les membres ont également exprimé leur disponibilité à mettre leur expertise, acquise lors de leur formation à Cuba, au service de projets structurants dans des domaines tels que la santé, l’agriculture, les infrastructures et les technologies.

Ce point de presse a aussi coïncidé avec l’inauguration du mausolée dédié à Thomas Sankara et à ses douze compagnons, un moment qualifié d’« historique » par l’association, qui a exprimé sa reconnaissance aux autorités pour l’aboutissement de ce projet de mémoire nationale.

L’ASAC-BF a enfin réaffirmé son soutien à l’Alliance des États du Sahel (AES), réunissant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, tout en appelant à un renforcement des relations diplomatiques et de coopération avec la République de Cuba. Elle a par ailleurs exigé la levée immédiate du blocus économique imposé à ce pays depuis plus de soixante ans.

Selon le président de l’ASAC-BF, François Lompo, les membres de l’association sont prêts à accompagner les autorités dans tous les projets de développement qu’elles entreprendront pour le bien-être des populations et la construction d’un Burkina Faso harmonieux. Il a notamment évoqué la construction du premier bateau 100 % burkinabè, une réalisation d’un membre formé à Cuba, comme exemple de l’expertise disponible au sein de l’association.

« Notre association, fidèle à ses engagements malgré des ressources modestes, a toujours répondu présente. Et pour soutenir l’appel lancé par les autorités dans le cadre de l’APEC, nous avons décidé de contribuer à hauteur de dix millions de francs CFA dans une première phase. Cette modeste contribution vise à accompagner les efforts de mise en œuvre des projets de développement endogène », a-t-il déclaré.

Par cette déclaration solennelle, les héritiers de Sankara réaffirment leur rôle de sentinelles idéologiques d’un Burkina nouveau, résolument tourné vers la souveraineté, l’unité, la mémoire et le progrès.

Ismaël Kiekieta ✍🏼