Le Laboratoire Littérature Art Espace et Société (LLAES) tient son traditionnel séminaire doctoral du 30 au 31 mars 2023 à Ouagadougou. Ce séminaire doctoral était une occasion pour le LLAES de rendre hommage au Pr Alain Sissao et au Pr Madeleine Kongobo pour tout le travail abattu dans le domaine de la recherche au Burkina Faso. Ledit séminaire s’est tenu sous le leadership de la directrice du LLAES, Pr Honorine Saré, de Pr Madeleine Konkobo, du Pr Joseph Alain Sissao, du Pr Salaka Sanou, des enseignants chercheurs et des doctorants.
Permettre aux chercheurs et aux enseignants de présenter le fruit de leurs recherches au publique et à la communauté scientifique universitaire, telle est l’objectif général du séminaire doctoral du LLAES. A entendre le comité d’organisation dudit séminaire, il s’agit d’offrir un cadre d’échange entre enseignants chercheurs et leurs doctorants et de rendre visible les productions scientifiques des membres du laboratoire. Était au programme, des communications, des présentations et exposition vente d’ouvrages scientifiques et littéraire et des échanges be to be entre enseignants chercheurs.
Au cours de ce séminaire, il a surtout été question pour le Pr Alain Joseph Sissao de présenter dès le premier jour, d’une part, la charte de la thèse et d’autre part, le Programme Thématique de Recherche (PTR) Langues Sociétés Cultures et Civilisations (LSCC) du Conseil Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES).
Et au Pr Alain Joseph Sissao de soutenir que ces journées doctorales ont permis de montrer comment une thèse doit être menée et de comprendre les différentes exigences académiques qui encadre la thèse. Il ajoute que c’était une occasion de présenter son trophée 🏆 décerné lors du premier congrès du PTR à Libreville. « Ce trophée est la consécration de l’ensemble de mes travaux et aussi ma contribution au rayonnement du PTR dans l’espace CAMES. Ce trophée permet de couronner l’ensemble de mes travaux à l’INSS et dans les universités publiques. Je voudrais dire que c’est un honneur pour moi d’avoir reçu ce trophée», a laissé entendre le Pr Alain Joseph Sissao.
Pour le Pr Madeleine Konkobo, c’est plus qu’une fierté que le LLAES lui rende hommage en tant que première femme directrice de recherche en sociologie au niveau du Burkina. Elle ajoute que c’est le lieu pour elle de remercier le laboratoire et ses premiers responsables. «La suite c’est de continuer à former des étudiants pour la relève et continuer la recherche scientifique pour rehausser l’image du Burkina Faso », a confié Madeleine Konkobo.
La directrice du LLAES, Pr Honorine Saré n’a pas manqué de préciser que ce séminaire doctoral est le premier pour l’année 2023. A elle d’ajouter que le séminaire se tient à l’INSS parce qu’il y a trois chercheurs qui font partis du laboratoire et qui sont des béquilles importantes. « Il y a un certain nombre d’enseignants chercheurs qui ont produits des ouvrages et il était important de les présenter aux chercheurs et au public. Ce sont au total une douzaine d’ouvrages qui ont été présentés. Nous avons jugé opportun de rendre hommage au Pr Madeleine Konkobo en tant première directrice de recherche dans l’espace CAMES. Nous avons voulu marquer ce temps d’arrêt pour lui dire que nous sommes fières qu’elle soit des nôtres», a laissé entendre Pr Honorine Saré.
Il convient de noter que lors des hommages du Pr Alain Joseph Sissao et Pr Madeleine Konkobo, les deux enseignants chercheurs n’ont pas manqué de témoigner leur reconnaissance au Pr Salaka Sanou qui a joué un rôle important dans leur cursus d’enseignant chercheur. A cet effet, la famille Konkobo a remis un bélier blanc et deux coqs 🐓 blancs au Pr Salaka Sanou, symbole de pureté et sagesse.
Au titre des plaidoiries, il faut noter que le Pr Salaka Sanou a signifié qu’il faut décoloniser les recherches en lettre, science et culture. Pour lui, il faut un plaidoyer pour l’enseignement de la littérature burkinabè. « Nous devons accompagner l’enseignement des littératures burkinabè et des études culturelles. Il faut militer pour une place importante de l’enseignement de la littérature burkinabè et africaine. Nous devons favoriser les recherches scientifiques sur cette littérature. Il faut réaliser un plaidoyer sur la base des états de lieu auprès des autorités de l’enseignement. Il faut aussi qu’on reconnaisse la place des études culturelles dans les enseignements», dixit le Pr Salaka Sanou.
Du reste, le séminaire doctoral s’est achevé sur des remises de présents et sur une ambiance festive.
Ismaël Kiekieta, Rédacteur en chef