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Panel scientifique à l’UJKZ: Les arts et les lettres au service du patrimoine culturel burkinabè avec le LLAES

Dans le cadre du Mois du patrimoine culturel burkinabè, le Laboratoire Littératures, Arts, Espaces et Sociétés (LLAES) de l’École doctorale Lettres, Sciences humaines et Communication (LESHCO) de l’Université Joseph Ki-Zerbo a organisé, ce mardi 13 mai 2025, un panel scientifique autour du thème : « Contribution des arts et des lettres à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine culturel burkinabè ».

Ce panel s’inscrit dans la dynamique nationale de valorisation des ressources culturelles du Burkina Faso. Il a réuni enseignants-chercheurs, doctorants et passionnés de culture pour échanger sur le rôle des arts et des lettres dans la construction, la transmission et la promotion du patrimoine.

Pour le Dr Honorine Saré, responsable du LLAES, cette initiative reflète l’engagement du laboratoire à accompagner les politiques culturelles à travers la recherche. « Le laboratoire est composé de cinq équipes de recherche, chacune dirigée par un enseignant-chercheur, mobilisé autour des questions liées au patrimoine culturel. Les arts et les lettres s’inscrivent dans une dynamique réflexive qui nourrit la valorisation de ce patrimoine », a-t-elle souligné, tout en saluant l’initiative gouvernementale du Mois du patrimoine culturel burkinabè.

Le Dr Souleymane Ganou a, quant à lui, insisté sur l’importance des résultats de la recherche dans ce processus de sauvegarde. « Nos travaux se concrétisent à travers des publications scientifiques, des conférences et des ouvrages. Ils alimentent également nos enseignements, qui tiennent compte des dynamiques sociétales actuelles », a-t-il déclaré.

Intervenant sur la place des objets d’art dans les littératures africaines, le Dr Lamoussa Tiaho a relevé que ces objets symbolisent l’expression plurielle des identités et de la mémoire collective. « La culture joue un rôle central dans la définition des identités individuelles et collectives. Elle est aussi un levier de développement et de cohésion sociale. À travers la diversité socioculturelle et les œuvres littéraires, nous encourageons un dialogue fécond entre les cultures », a-t-il soutenu.

Le LLAES regroupe des chercheurs venus de plusieurs pays, dont le Burkina Faso, le Canada, le Gabon, le Tchad, le Togo et le Bénin. Ses membres explorent le patrimoine culturel africain dans ses dimensions matérielles et immatérielles, avec l’appui de partenaires comme l’Institut des Sciences des Sociétés (INSS), qui apporte une expertise sociologique et anthropologique.

Les doctorants du laboratoire, au nombre d’une soixantaine, mènent également des recherches sur des thématiques variées en lien avec le patrimoine culturel. Depuis sa création, le LLAES a contribué à la formation de plusieurs jeunes docteurs spécialisés dans l’étude des cultures burkinabè.

À travers ce panel, le LLAES réaffirme son rôle de vigie intellectuelle au service de la mémoire, de l’identité et de la diversité culturelle.

Ismaël Kiekieta ✍🏼