0 3 minutes 2 mois

Dani Kouyaté remporte l’Étalon d’Or de Yennenga avec « Katanga, la danse des scorpion »

Le réalisateur burkinabè Dani Kouyaté inscrit son nom dans l’histoire du cinéma africain en remportant l’Étalon d’Or de Yennenga avec son film Katanga, la danse des scorpions, lors de l’édition 2025 du FESPACO. Il devient ainsi le troisième Burkinabè à décrocher cette prestigieuse distinction, après Idrissa Ouédraogo en 1991 avec Tilaï et Gaston Kaboré en 1997 avec Buud Yam.

Un film primé à plusieurs reprises

En plus de l’Étalon d’Or, Katanga a été distingué par quatre prix spéciaux :

1. Prix spécial Sembène Ousmane de Ecobank – d’une valeur de 5 millions FCFA.

2. Prix spécial du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) – d’une valeur de 2 millions FCFA.

3. Prix UEMOA du long métrage – doté de 6 millions FCFA.

4. Prix de la Critique africaine Paulin Soumanou Vieyra, comprenant des voyages pour promouvoir le film dans divers festivals.

 

Un tournage marqué par les défis sécuritaires

Dani Kouyaté a dû faire face à de nombreuses contraintes, notamment l’insécurité qui a restreint les lieux de tournage à un rayon de 40 kilomètres autour de Ouagadougou. Malgré cette limitation, l’équipe du film a su recréer des décors variés, allant de la savane au désert en passant par la forêt.

« Je pense que le pari est réussi, car en regardant le film, on n’a pas l’impression d’être limité à 40 kilomètres autour de Ouagadougou », a déclaré le réalisateur, saluant l’engagement des techniciens et des comédiens qui ont permis de surmonter ces défis.

Un appel à une meilleure distribution du cinéma africain

Si cette consécration confirme la vitalité du cinéma burkinabè, Dani Kouyaté rappelle néanmoins que la rentabilité des films demeure un défi. « Les films ne génèrent pas toujours suffisamment de revenus en salle, ce qui complique leur financement en amont », souligne-t-il. Il plaide ainsi pour des systèmes de distribution et d’exploitation plus efficaces afin d’assurer une meilleure rentabilité des productions africaines.

Avec cette victoire, Katanga, la danse des scorpions s’inscrit dans la tradition des grandes œuvres du cinéma burkinabè et africain, consolidant la place du Burkina Faso comme l’un des piliers du 7ᵉ art sur le continent.

Ismaël Kiekieta ✍🏼