Le Ministère de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat a effectué une visite chez deux grossistes d’huile alimentaire pour comprendre le manque et la hausse des prix de ce liquide précieux de grande consommation ce jeudi 12 août 2021 dans la ville de Ouagadougou. Le ministre Harouna Kabore et son équipe ont écouté et inviter les grossistes au respect des normes en matière de prix.
Une équipe composée du ministère du commerce, Harouna Kaboré, de la direction générale de la réglementation et du contrôle des prix (DGRCP) et de l’agence burkinabè de la normalisation de la méthodologie de la qualité (ABNORM), s’est rendu dans certaines huileries ( grossistes) de la ville pour s’assurer des prix, la vérité de la livraison et de la qualité des huiles.
Pour le PDG de SOCODY FA internationale, membres fondateurs du réseau des importateurs et distributeurs d’huile alimentaire du Burkina, Abdoul Fata Ouédraogo, les huiles sont importées du Togo, de la Malaisie, de l’Indonésie et du Ghana. Il ajoute que pour un importer le produit, il faut au préalable un échantillon qui sera soumis à la vérification au niveau de l’ABNORM qui certifie avant une éventuelle commande.
» J’importe précisément l’huile de palme la catégorie CP8, c’est une huile très bien raffiné sans odeur. Elle est de très bonne qualité et répond aux normes de l’ABNORM. Il y a une pénurie d’huile car il y a des problèmes au niveau des embarquements au niveau de la Malaisie et cela se sent sur le marché « , affirme le PDG de SOCODYFA. Il a tenu à rassurer les burkinabè que l’approvisionnement en huile alimentaire ne sera plus une source d’inquiétude
Concernant la hausse des prix, les grossistes ont soutenu que le prix du bidon d’huile est monté à 27 dollars au lieu de 11 Dollars en Malaisie . Toute chose qui a des répercutions sur les prix de vente. En 2020 le bidon de 20 L d’huile était à 12 000 f CFA à Ouagadougou et en 2021, il coute 16500 FCFA.
Selon le ministre du commerce, Harouna Kabore, avec les huiles importés il est impérative de respecter les marges bénéficiaires du ministère. Il ajoute qu’en dehors de ces marges bénéficiaires il n’y a pas de prix que nous pouvons diminuer. » La règlementation de notre pays impose aux différents importateurs une certaine marge de 12 à 15% sur les produits importés. La règlementation prévoit que les bidons que les bidons de 20 L d’huile de la SN CITEC soient vendues autour de 16 500 FCFA. Jusque là, la SN CITEC respecte ce prix mais il arrive que les détaillants ne respectent pas les prix » a laissé entendre le ministre.
Les burkinabè consomme plus de 100 000 tonnes d’huile alimentaire par an. alors que qu’il ne produit que 30 000 tonnes. Il est clair qu’avec ses chiffres dès qu’il y a un problème la situation se sent sur le marché. « Nous allons faire en sorte qu’il n’y ait pas de manque de stocks de produits de grande consommation« , soutient le ministre.
Du reste, le ministre a tenu rassurer la population que l’approvisionnement en huile se poursuit au Burkina Faso et qu’ils veillent à ce que les grossistes respectent les prix sous peine de sanction.