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Burkina/Littérature : Kéyombié de Koakeli présente « Mon regard »

Kéyombié Kansolé, connue sous le nom d’auteur Kéyombié de Koakeli, a récemment publié sa première œuvre littéraire, intitulée « Mon regard ». La dédicace de cet ouvrage a eu lieu le 26 octobre 2024.

« Mon regard » est un recueil de 20 poèmes, divisé en deux parties. La première aborde des thèmes tels que l’amour, l’éducation et le travail, tandis que la seconde se concentre sur le patriotisme et l’éveil des consciences. À travers cette œuvre, l’auteure souhaite « parler aux gens afin que le monde brille d’espoir et de justice ». La cérémonie de dédicace s’est tenue en présence du Ministre de la Justice, Edasso Rodrigues Bayala, Georges Ouédraogo, premier enseignant de l’auteur, de Dr Enerst Bassané, présentateur de l’œuvre et du Préfacier, Dr Parfait Ilboudo.

Allocutions, prestation artistique, témoignages, encouragements, voici l’essentiel de ce qui a marqué la cérémonie de dédicace.

Le livre, édité par les Éditions Bufac, est proposé au prix de 3.000 FCFA et est disponible à la librairie Mercury, à l’académie des livres de Koudougou, ainsi que directement auprès de l’auteure. L’œuvre 001 a été vendu au enchères au prix de 40 000 FCFA.

Dans sa préface, Dr Parfait Ilboudo souligne que Kéyombié de Koakeli aborde des sujets qui lui tiennent à cœur avec un langage poétique. Il décrit « Mon regard » comme une vue panoramique des préoccupations majeures de la société burkinabè contemporaine.

Il note également l’importance de la terminologie, affirmant que le terme « poète » est un épicène qui s’applique aussi bien aux hommes qu’aux femmes, évitant ainsi le terme « poétesse » qu’il juge obsolète et connoté de manière sexiste.

Kéyombié de Koakeli communique ses émotions à travers des textes riches, érudits et musicaux. Sa poésie, ancrée dans la réalité sociale burkinabè et africaine, utilise un vocabulaire varié, un rythme syncopé et un mètre irrégulier, la plaçant aux côtés de poètes tels que David Diop et Frédéric Titinga Pacéré. En s’affranchissant des règles de la poésie classique, elle construit une œuvre qui oscille entre un ton amical et martial. Les vers libres deviennent pour elle un moyen d’exprimer son identité dans un contexte africain en pleine revendication de souveraineté et de promotion de l’endogène.

Ainsi, la forme et le fond de ses poèmes s’harmonisent, permettant à Kéyombié de transmettre avec force ses pensées et émotions, en phase avec les réalités de son temps.

Ismaël Kiekieta ✍🏼