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La CODEL a dépeint la situation nationale dans son ensemble avant de soutenir qu’elle bénéficie d’un certain nombre de ses partenaires dont le NDI en vue de continuer son travail d’éducation électorale et pour contribuer à préparer le retour à une vie constitutionnelle normale. C’est au cours d’une conférence de presse animée ce jeudi 21 juillet 2022 à Ouagadougou que la CODEL a livré ses informations aux hommes de médias.

Une question principale se pose au sein de la CODEL, à savoir comment renouer avec l’Etat de droit Démocratique. En effet, pour les premiers responsables de la CODEL depuis le 24 janvier dernier le Burkina Faso vit dans un état d’exception. A les entendre, la consolidation de l’État de droit Démocratique issu des élections couplées présidentielles et législatives du 22 novembre 2015 et du 20 novembre 2020 n’a pas pu être tenu du fait d’énormes difficultés institutionnelles, économiques et sociales, accentuées par le terrorisme.
Pour le vice-président de la CODEL, Daniel Dah Hien, pour que les choses marchent, il faut une importante veille citoyenne et de l’engagement politique. Il ajoute que diriger un pays c’est prévoir et prévenir. « Nous allons continuer à apporter des critiques objectives. Le Burkina Faso doit tirer les enseignements des élections passées. On gouverne pas sous la base des amitiés personnelles. Nous devons travailler pour que cela n’arrive plus», soutient le vice-président.
Après avoir décortiquée la situation nationale de 2015 à nos jours la CODEL se pose la question de savoir si l’on n’a pu atteindre les objectifs définis et annoncés au lendemain du coup d’État et justifier cette rupture institutionnelles.
Selon le président de la CODEL, Me Alidou Ouedraogo, il faut respecter le calendrier que le MPSR s’est donné pour bouger les lignes. Pour lui, on ne peut pas se réconcilier avec la centaine de crise que connaît le Burkina Faso. « Je pense qu’il faut cultiver la démocratie au niveau des masses populaires pour avoir des élections crédibles et fiables», a conseillé Me Alidou Ouedraogo.
Pour un retour à une vie constitutionnelle normale, avec la collaboration de NDI et d’une partie de la société civile, la CODEL affirme que des actions ont été menées dans plusieurs domaines. Il s’est agi entre autres de:
– La contribution à l’élaboration de la charte de la transition à la demande ;
– L’animation du débat sur les réformes électorales et la consolidation de la gouvernance locale
– L’animation de débat sur la réconciliation nationale et le renforcement de la cohésion sociale
– La mise en place d’un projet de suivi citoyen sur les réformes électorales.
Besouc Soul quant à lui, a souligné que le coup d’état survenu est un gâchis. Il explique cela par les milliards dépensés pour les élections. « Le coup d’état a mis un frein à tous les projets et programmes. L’argent a trop de poids dans nos élections et c’est un tard qu’il faut corriger pour éviter une classe politique de clientélisme», est-il revenu à la charge.
La CODEL reste déterminer à jouer son rôle citoyen et ne ménagera aucun effort pour le retour à l’ordre constitutionnel normal et une gouvernance électorale vertueuse au Burkina Faso.